Au Gabon s’est ouvert, mercredi 17 mai à Libreville, un colloque international sur la traite négrière. Le colloque s’inscrit dans le cadre de la décennie internationale des personnes d’ascendance africaine décretée par une résolution de l’ONU de 2014. Depuis le vote de cette résolution, le Gabon est le premier pays d’Afrique noire à organiser une telle rencontre qui met face à face des Africains et des descendants d’esclaves à la recherche de leurs origines.
C'est par un folklore envoûtant que les Gabonais ont accueilli les descendants des esclaves venus à Libreville pour célébrer la décennie des afro-descendants. Toni Ferbach et Eveline Verger de Pré sont venus de Guadeloupe : « Ça ouvre une porte, c’est comme une porte qui s’ouvre. Je me rends compte maintenant qu’il devient pesant et urgent pour moi de retrouver cette racine. »
Pour le ministre gabonais de la Culture et porte-parole du gouvernement, Alain Claude Bilie By Nze, l'émotion suscitée par ces retrouvailles ne suffit pas. Il faut aller au-delà : « Les Noirs qui ont subi l’esclavage n’ont jamais été indemnisés. Le continent africain qui a été spolié n’a jamais été indemnisé. Le ministre en charge de la Culture que je suis portera au Gabon cette initiative, pour que l’esclavage et la colonisation soit reconnus comme crime contre l’humanité ».... suite de l'article sur RFI