Depuis près de trois semaines, les élus locaux ont clairement décidé d’aller en fronde contre la gestion de leurs dirigeants. Ainsi, ils contestent les comptes budgétaires des deux communes estuariennes et du conseil départemental de Bendjè à Port-Gentil.
LES Communes d'Akanda et de Libreville, dans l'Estuaire, tout comme le département de Bendjè, dans l'Ogooué-Maritime, sont en proie aux pires crises de cohésion de leur histoire en leur sein. En cause, la gestion de leurs dirigeants.
C’est à Akanda, commune située au nord de Libreville, que les premiers signes sont venus. Ceux contestant les insuffisances du compte administratif 2015. Là-bas, il est réclamé à l’édile Sezalory le justificatif de toutes les dépenses de la mairie couvrant cette période. C’est donc l’impossibilité, pour le président de ce conseil, de produire les précieux documents qui lui sont demandés, qui amène l’ensemble des conseillers municipaux à rejeter l'adoption dudit compte. Du coup, un fort soupçon de gestion cavalière des deniers publics pèse sur sa tête.
Non loin de là, à l’hôtel de ville de la capitale gabonaise, Libreville, la récente session budgétaire se tient, à quelque différence près, dans la même ambiance que beaucoup n’hésitent pas à qualifier de délétère. Ici, c’est la mairesse Rose Christiane Ossouka Raponda, du Parti démocratique gabonais, comme son homologue d'Akanda, qui a maille à partir avec l’adoption de sa feuille de route 2017.