Invité de l’émission «Parlons Politique» de Gabon Télévision, le 16 mai 2017, le président de l’Union pour la nouvelle république (UPNR), Louis-Gaston Mayila, a considéré que le dialogue politique en cours dans le pays n’en est pas un.
Après sa dernière sortie face aux médias en début du mois, le président de l’Union pour la nouvelle république (UPNR), Louis–Gaston Mayila, a reprécisé sa pensée sur sa participation ou non au dialogue politique débuté depuis le 28 mars dernier à Libreville.
Invité de l’émission «Parlons Politique», le 16 mai dernier sur Gabon Télévision, Louis-Gaston Mayila s’est d’emblée défendu de ne pas faire des appels de pied au pouvoir. Pour lui, il est resté constant dans ses positions concernant ce dialogue.
«Dès le départ, depuis 2015, j’ai préconisé ce dialogue. Il n’y avait pas encore d’élection. J’ai dit que si nous voulons aller aux élections dans des conditions apaisées, il nous fallait nous réunir d’abord», a-t-il déclaré, précisant que cela aurait permis de définir les règles du jeu.
Celui qui a occupé plusieurs postes ministériels, ainsi que la présidence du Conseil d’économique et social (CES), explique qu’il n’a pas pris, avec les autres, le train de départ du dialogue politique parce qu’il estimait et estime encore qu’il y a beaucoup d’insuffisances.
«S’il y a un référentiel, s’il y a un médiateur, je ne vois plus ce qui ferait que Louis-Gaston Mayila n’aille pas donner son point de vue dans ce dialogue», a-t-il dit. Sur cet aspect, il se veut explicite : «j’ai toujours indiqué qu’un dialogue, c’est deux parties et un référentiel. Je n’ai jamais varié, je n’ai jamais changé. Je l’ai dit sur tous les tons au cours des conférences de presse, dans les discours pour dire que tant qu’il n’y aura pas un représentant des Nations unies, un représentant de l’Union européenne, un représentant de l’Union africaine dans ce dialogue, je n’irai pas».
Louis-Gaston Mayila convoque même l’ironie pour railler le dialoguer organisé, il y a quelques mois par l’opposition. Un dialogue organisé par Jean Ping qu’il a pourtant soutenu pendant la présidentielle d’août 2016. «Ce n’est pas le premier d’ailleurs, il y a un qu’on a organisé. Il n’y avait pas ces éléments-là, je n’y suis pas allé», a-t-il fait remarquer.
S’il est si critique envers ces assises, tant de l’opposition que du pouvoir, c’est qu’il relève que ce dialogue devait également aller au-devant des attentes du peuple. «Le dialogue d’Ali est une appellation populaire, mais ce n’est pas ça», a lancé le président de l’UNPR, ajoutant même qu’il y a eu beaucoup de manquements. Pour l’heure, il n’est pas prêt de se rendre à Angondjé s’il n’y a pas de médiateur international.
Cependant, il est catégorique sur un point : «demain matin, si monsieur Alpha Condé vient ici, j’y vais. Je n’ai même pas besoin d’être invité». Pour les législatives, il s’est dit partant, fustigeant le fait que des gens ne peuvent pas vivre dans le même pays et ne pas se parler.