Agriculture : Le Gabon valide une stratégie pour l’horticulture urbaine

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Publié le mercredi 17 mai 2017 | Gabon Economie

© Autre presse par DR
Yves Fernand Manfoumbi ,le Directeur Général du Budget (DGB).

La FAO et le ministère de l’Agriculture ont validé la Stratégie nationale de développement de l’horticulture dans les villes, laquelle vise à contribuer à la garantie de la sécurité alimentaire, notamment dans les villes qui connaissent une expansion démographique de plus en plus forte.

De 27 000 habitants en 1960, Libreville a entamé l’année 2000 avec 550 000 habitants environ, et cette population s’évalue ce jour à près de 800 000 âmes. C’est dire si, au Gabon, la population se caractérise avec les flux permanents d’exode des populations rurales vers les villes. Les trois principales villes du pays, que sont la capitale, Franceville et Port-Gentil, représentent un peu plus de 80% de toute la population gabonaise.

Naturellement, l’un des défis majeurs face à cette urbanisation croissante est de nourrir ces populations urbaines. C’est dans cette optique que le Gabon a envisagé le projet sur l’horticulture urbaine et périurbaine, via le ministère de l’Agriculture, de l’élevage, chargé du programme Graine en vue de créer une Stratégie nationale de développement de l’horticulture dans les villes.

Mardi 16 mai 2017, lors d’un atelier organisé par le ministère de l’Agriculture et le Bureau sous régional de la FAO pour l’Afrique centrale, l’on a procédé à la validation de cette stratégie. Trois principaux axes sous-tendent le projet. Il est question de développer un système alimentaire urbain et durable par le développement des parcelles maraîchères, le recrutement et la formation des producteurs à l’agriculture durable, l’amélioration de la chaine de distribution.Le deuxième objectif est de diminuer l’empreinte écologique des villes en implémentant une gestion durable des déchets. Enfin, le projet vise l’amélioration de la santé des citadins via la sensibilisation sur le lien entre la santé et la nutrition.

Helder Muteia, Coordonnateur sous régional de la FAO pour l’Afrique a expliqué lors de l’ouverture de l’atelier que quatre zones géographiques du Gabon ont été retenues pour faire ce travail, à savoir Komo-Kango, Passa, Akanda et Ntoum. Le plan d’action du projet s’étendra sur 5 ans avec un budget de 3,01 milliards FCFA qui vont servir à former 814 producteurs et aménager 162 hectares sur l’ensemble du territoire.

Autre précision, cette fois du ministre Yves Fernand Manfoumbi, le projet d’horticulture urbaine et périurbaine consiste à cultiver une large gamme de produits comme les fruits, les légumes, les racines, les tubercules, ainsi que les plantes d’ornement dans les villes concernées et leurs périphéries. Après avoir relevé la nécessité d’analyser la situation dans le sous-secteur, le ministre de l’Agriculture a relevé l’importance de ce document stratégique « que va s’approprier le gouvernement afin de l’intégrer dans la politique nationale de développement de l’agriculture gabonaise ».

Faut-il le rappeler, le gouvernement explore et ne néglige aucune piste pouvant lui permettre de développer le secteur agropastoral afin de nourrir ses populations de manière autonome. Cette volonté s’est matérialisée ces derniers mois et années par la mise en œuvre des programmes comme le PRODIAG, GRAINE ou encore le PDAR inscrit dans le Plan de relance économique du Gabon.

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