La prise de fonctions d'Emmanuel Macron, nouvellement élu à la présidence de la République française, n'est pas passée inaperçue au niveau de la Coalition pour la nouvelle République formée autour de Jean Ping, principal candidat de l'opposition à l'élection présidentielle du 27 août 2016.
Un des membres de ce groupement politique, Vincent Moulengui Boukosso, a fait une déclaration hier au "QG" de Jean Ping. Occasion pour lui d'attirer, au nom de son camp, l'attention du nouveau locataire du palais de l'Elysée à Paris sur "la grave crise politique que traverse le Gabon". Cela depuis l'annonce des résultats par le ministre de l'Intérieur, le 31 août 2016, déclarant la victoire du président Ali Bongo Ondimba, et les violents mouvements de contestation qui ont suivi ce verdict électoral. Cette victoire, malgré sa confirmation par la Cour constitutionnelle, est toujours contestée par M. Ping.
Dans la même foulée, un groupe de femmes, proches de ladite coalition, a déposé une bouteille de sable devant l'ambassade de France dans notre pays. Un symbole traditionnel, disent-elles, "pour attirer l'attention de M. Macron sur le risque d'implosion de la société gabonaise".
Tout ceci au moment où se tient au stade d'Angondjé le Dialogue politique initié par le pouvoir et boycotté par la même Coalition pour la nouvelle République.