Dans ce secteur de l’économie gabonaise, les productions de brut continuent de chuter. Situation heureusement colmatée par l’embellie observée au niveau du gaz naturel et du manganèse.
Pétrole, la baisse continue
La production nationale de pétrole brut s’est établie à 11,48 millions de tonnes (83,84 millions de barils), en baisse de 3,7% par rapport à 2015. Ce repli est imputable au déclin naturel des champs matures et aux difficultés techniques et aux grèves rencontrées par certains opérateurs, notamment Total, Shell et Perenco.
Parallèlement, les exportations ont diminué de 4,4% à 10,5 millions de tonnes. L’Asie, avec près de 60% de parts, reste la principale destination du brut gabonais, suivie de l’Europe et de l’Amérique latine & des Caraïbes.
Face au surplus de l’offre mondiale de pétrole, le prix moyen du Brent en 2016 s’est établi à 43,69 dollars le baril, en recul de 16,7% par rapport à 2015. Parallèlement, le prix moyen des bruts gabonais a régressé de 15,7% à 40,55 dollars le baril. En revanche, le taux de change moyen du franc CFA par rapport au dollar s’est apprécié de 0,3% à 593,078 FCFA.
Gaz naturel, légère embellie
La production de gaz naturel commercialisé a progressé de 13,6%, atteignant 530 milliers de m3 à fin décembre 2016. Cette hausse est impulsée par les bonnes performances de Perenco, le leader de la branche qui contribue à plus de 95% de la production nationale. A contrario, le prix de vente moyen national a reculé de 3,4% à près de 0,12 dollar le m3.
Manganèse, le chiffre d’affaires augmente
Au terme de l’année 2016, l’activité extractive du minerai de manganèse a été plombée par la conjoncture défavorable de l’industrie sidérurgique mondiale qui a contraint les opérateurs nationaux à ralentir leur rythme de production face à la dégradation des cours qui ont atteint 1,83 dollar/dmtu en février.
Dans ce contexte, la production nationale de manganèse s’est contractée de 14,2% par rapport à 2015 pour se situer à 3,6 millions de tonnes, suite à l’interruption de la production pendant un mois sur le site de Moanda et au maintien de l’arrêt total sur la mine de Ndjolé depuis juin 2015. Parallèlement, les exportations et les ventes ont suivi la même tendance baissière, soit respectivement -12,5% et -10,9%.
Cependant, malgré le repli des ventes en volume, le chiffre d’affaires s’est apprécié de 15,4% pour s’établir à 360,1 milliards de FCFA, en raison de la remontée des cours du minerai de manganèse à partir du mois d’avril, suite à la réduction des stocks mondiaux de minerai.