Le Gabon est devenu le 4e Etat africain a adhéré à ce programme. Celui-ci est destiné à servir de complément au panier de mesures d’atténuation, que la communauté du transport aérien s’emploie à mettre au point pour réduire les émissions de CO2 de l’aviation internationale.
L’Agence nationale de l’aviation civile (Anac) vient d’annoncer l’adhésion du Gabon au Régime de compensation et de réduction de carbone pour l’aviation internationale (Corsia). «Le Gabon est le 4e Etat africain à y avoir adhéré, après le Burkina, le Kenya et la Zambie», a annoncé l’Anac.
C’est en octobre 2016 à Montréal, au Canada, que des représentants de gouvernements, de l’industrie et de la société civile, se sont entendus sur un nouveau régime mondial de mesures basées sur le marché (MBM), pour limiter les émissions de CO2 de l’aviation internationale. Ce pas historique a été franchi lorsque l’Assemblée de l’Organisation internationale de l’aviation civile, réunie en séance plénière, est convenue de recommander l’adoption du texte final d’une résolution sur le régime de MBM.
«Nous avons à présent sur la question un accord et un consensus concrets appuyés par un grand nombre d’États qui participeront volontairement au régime de MBM dès le début», avait alors lancé le président du conseil de l’OACI. «Cela permettra au programme Corsia de contribuer de manière positive et durable à la réduction des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale», avait ajouté Olumuyiwa Benard Aliu.
Concrètement, le Corsia est destiné à servir de complément au panier de mesures d’atténuation que la communauté du transport aérien s’emploie déjà à mettre au point, pour réduire les émissions de CO2 de l’aviation internationale. Ce panier comprend des améliorations techniques et opérationnelles et des progrès dans la production et l’utilisation de carburants alternatifs durables pour l’aviation.
«Quelque 65 pays représentant plus de 83% du trafic aérien international vont adhérer au Régime de compensation et de réduction de carbone pour l’aviation internationale (CORSIA), de façon volontaire dès son lancement en 2021 et jusqu’à 2026, et y participer jusqu’à ce qu’il devienne obligatoire», a souligné l’Anac.
Par ailleurs, la mise en œuvre du Corsia commencera par une phase pilote, de 2021 à 2023, suivie d’une première phase, de 2024 à 2026. La participation à ces deux phases sera volontaire. Pour la phase suivante, qui s’échelonnera de 2027 à 2035, tous les États seront à bord. Certaines exemptions ont été prévues pour les pays les moins avancés, les petits États insulaires en développement, les pays en développement.