LIBREVILLE – Selon le quotidien l'Union de ce mercredi, le président Ali Bongo et son homologue français François Hollande auraient certainement évoqué le litige entre le Groupe Total et l'Etat gabonais. Une audience a été accordée par Ali Bongo mardi après-midi au président du Groupe Total, M. De Margerie. Devant la presse, à sa sortie du Palais de l'Elysée, Ali Bongo avait déclaré qu'il n'y a jamais eu une affaire Total pouvant entacher les relations entre les deux pays.
Mais selon des sources diplomatiques consultées par Jeune Afrique, le redressement fiscal au Gabon de Total, qui exporte le tiers de 13 millions de tonnes du pétrole brut du pays, était bien au centre des discussions entre les deux hommes. Après des réticences de la filiale locale du géant pétrolier français à payer les 805 millions de dollars que lui réclame le fisc gabonais, Ali Bongo aurait en effet décidé de faire le déplacement à Paris pour en parler directement avec François Hollande.
L’hebdomadaire Jeune Afrique rapporte les propos du chef de l’Etat gabonais : "Il n'y a aucun sujet qui fâche entre la France et le Gabon". Ali Bongo admet tout de même que cela n'est pas forcément le cas en ce qui concerne les "rapports entre une entreprise et l'administration [gabonaise]". Des tensions ? "Cela arrive tous les jours et dans tous les pays mais sans pour autant que les gouvernements doivent se fâcher", a-t-il répondu.