Avec des importations des produits de la mer pour une valeur annuelle moyenne de 15,5 milliards de FCFA, bien supérieurs à ses exportations (environ 10 milliards de FCFA par an), le secteur de la pêche au Gabon reste confronté à plusieurs difficultés.
Historiquement, le secteur s’est toujours caractérisé par la prédominance de la pêche artisanale (maritime et continentale) et à la très faible capacité de l’Etat à contrôler les captures et réguler l’activité des pêcheurs industriels présents dans ses eaux territoriales. De ce fait, la contribution de la pêche à l’économie est restée anecdotique, de l’ordre de 1,2% du PIB en 2009.
La production halieutique nationale ne couvre pas les besoins alimentaire du pays, malgré le fait que les Gabonais sont les premiers consommateurs de poisson en Afrique centrale, avec une consommation moyenne annuelle de 40 kg / habitant.
Pour concrétiser l’ambition de la souveraineté alimentaire du Gabon, les autorités ont fait de la restructuration de la filière pêche et du développement de l’aquaculture une priorité. A cet effet, l’objectif affiché est de doubler d’ici à 2025, le niveau de production de la filière par rapport à 2009, et de tripler les revenus générés.
Cette augmentation des revenus passe par le débarquement sur le sol national de 100% des captures de pêche réalisées dans les eaux territoriales gabonaises, et par la transformation locale d’une proportion significative des captures en produits de grande consommation, pour le marché national et international. Une meilleure régulation du secteur et de ses pratiques de pêche devrait également permettre d’atteindre ces résultats en limitant la pression sur les ressources halieutiques.