Accusant une baisse de 3,7% par rapport à 2015, la production nationale de pétrole s’est établie à 83,84 millions de barils l’année d’après. De fait, les recettes se sont établies à 600 milliards de francs CFA en 2016, en baisse de 23% par rapport à l’année d’avant.
Récemment publiée par le ministère de l’Economie, la note de conjoncture de l’économie gabonaise est édifiante à plus d’un titre. Concernant l’activité du secteur pétrole, l’on y apprend que les champs en exploitation au Gabon ont produit en 2016, pas moins de 83,84 millions de barils de pétrole. Soit 11,48 millions de tonnes, en baisse de 3,7% par rapport à 2015.
Une baisse imputée au déclin naturel de certains champs arrivés à maturité, ainsi qu’aux difficultés rencontrées par certains opérateurs, notamment Total, Shell et Perenco. Ces derniers ont notamment été confrontés à des incidents techniques, mais également à des grèves du personnel. Par ailleurs, cette tendance baissière s’observe également au niveau des exportations, ayant reculé de 4,4% à 10,5 millions de tonnes.
«L’Asie, avec près de 60% de parts, reste la principale destination du brut gabonais, suivie de l’Europe et de l’Amérique latine et des Caraïbes», indique la note de conjoncture de l’économie gabonaise, renseignant par ailleurs sur les cours mondiaux. Selon la note, la surabondance de l’offre du marché a, une fois encore, déjoué les pronostics des producteurs. «Ainsi, le prix moyen du Brent en 2016 s’est établi à 43,69 dollars le baril, en recul de 16,7% par rapport à l’année 2015, où il se négociait à 52,46 dollars».
L’on note également que le prix moyen des bruts gabonais a régressé de 15,7% à 40,55 dollars le baril. Toutefois, grâce au comportement du dollar face au franc CFA, le taux de change a été favorable pour les économies de la sous-région Cemac (Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale), avec 593,078 de francs CFA pour 1 dollar. Une situation dont le Gabon a pu mécaniquement tirer avantage, limitant ainsi la chute de ces recettes en 2016.
Celles-ci se sont ainsi établies à 423,3 milliards de francs CFA. Soit une baisse de 23% par rapport l’année d’avant, où les recettes se sont élevées à 600 milliards de francs CFA.