Le Syndicat national des enseignants-chercheurs (Snec) condamne le mutisme du gouvernement face à l'agression dont a été victime l'un de ses membres, Mathurin Ovono Ebe.
Et pour exprimer leur colère, les enseignants membres de ce syndicat ont, après avoir déserté les amphis, observé, hier, un sit-in à l'entrée de l'Université Omar-Bongo (UOB).
Dans une déclaration lue par la vice-présidente du Snec, Nathalie Sima Eyi, leur collègue, enseignant au département d'Études ibériques de la Faculté des sciences et lettres humaines (FLSH), aurait été enlevé, le 27 avril dernier, à Essassa, par quatre hommes cagoulés. Il aurait subi des tortures multiformes telles que des brûlures à la bougie, des scarification à la lame, puis molesté.
Pour marquer leur indignation contre ces actes qui prennent des proportions alarmantes, ils ont rappelé que deux autres universitaires auraient été victimes d'agressions par le passé. Notamment le Pr Albert Ondo Ossa et Patrice Moundounga Mouity, tous deux enseignants-chercheurs à la Faculté de droit et sciences économiques (FDSE).
Mme Sima Eyi a également dénoncé des intimidations, menaces de mort, tentatives d'enlèvement et d'assassinat dont ferait l'objet le corps enseignant de cette institution. « De telles pratiques vont à l'encontre des dispositions légales nationale et internationale, notamment la recommandation de l'Unesco concernant la condition du personnel enseignant. »