C’était au cours de la 2e réunion du comité de pilotage, en fin de semaine dernière, à Brazzaville au Congo. Sous le patronage du ministre congolais en charge de l’Economie, du développement industriel et de la promotion du secteur privé, Gilbert Ondongo, par ailleurs président du Comité de pilotage (COPIL), les experts de la CEMAC ont entre autres examiné le document du Programme des réformes de la sous-région (PREF-CEMAC).
Au cours des travaux le COPIL a affiné la principale matrice des actions à mettre en œuvre. Il s’agit d’un guide professionnel des politiques économiques, financières et monétaires à initier au sein des Etats membres de la CEMAC, afin de vite rétablir les équilibres macroéconomiques dans cet espace communautaire.
Le comité de pilotage a également examiné le suivi du programme des réformes, avant d’apprécier l’état d’avancement de quelques actions déjà réalisées ou en cours d’exécution, parmi lesquelles les différentes missions effectuées par le FMI au sein des Etats membres de la CEMAC.
Négociations avec le FMI
Sur ce volet, le COPIL a exigé aux Etats membres de finaliser, dans un délai raisonnable, les négociations en cours avec cette institution financière internationale, et instruit son secrétariat technique de proposer un nouveau canevas de restitution de la mise en œuvre des programmes conclus avec le FMI.
S’agissant de la restitution des réserves de change, le COPIL a invité les Etats membres à mettre en œuvre, dans les meilleurs délais, quelques mesures complémentaires ambitieuses. Il s’agit entre autres : d’engager les structures étatiques, toutes les entreprises à rapatrier l’intégralité de leurs recettes d’exportation, conformément à la réglementation de change communautaire en vigueur ; d’exiger de l’exportateur une caution bancaire chaque fois qu’il réalise une opération d’exportation hors zone CEMAC, ainsi que de diversifier l’économie et le commerce intra régional afin de réduire les sorties de devises.
Des progrès dans la gestion des finances publiques
Après examen minutieux du dossier, le COPIL a exprimé son satisfecit, au regard des avancées accomplies par les Etats membres de la CEMAC, dans la transposition des directives, invitant les pays qui accusent déjà du retard à finaliser les travaux d’élaboration de leurs derniers projets de textes au plus tard le 31 décembre 2017.
Parlant de la mise en œuvre du nouveau dispositif de la surveillance multilatérale, les pays membres de la CEMAC sont invités à mener dorénavant une gestion contra-cyclique de leurs finances publiques, en conduisant, le cas échéant, une épargne budgétaire.
De même, le COPIL a exigé aux pays à œuvrer pour l’amélioration du climat des affaires, invitant fermement la Commission de la CEMAC à mobiliser les ressources nécessaires en vue de rendre opérationnel l’observatoire créé à cette effet.