La question de la libre circulation des personnes et des biens gage d’intégration régionale, taraude toujours les esprits des dirigeants de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac). Avant le 31 décembre 2017, ces derniers espèrent lever tous les équivoques et lancer de façon effective les tous premiers passeports Cemac.
Malgré les lenteurs et les divergences idéologiques, techniques inhérentes au dossier, les dirigeants de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac) demeurent optimistes et comptent bien appliquer la libre circulation des personnes et des biens dans leur espace sous-régional. Il faut souligner qu’après plusieurs mois en effet, si le dossier connait une évolution significative après des mois perdus en raison de nombreuses incompréhensions, la question est de nouveau sur la sellette.
Réunis récemment à Brazzaville dans le cadre de la 2eme réunion du Comité de pilotage, les experts financiers de la sous-région ont à nouveau planché sur une possibilité de voir le « vieux rêve » devenir réalité avant le 31 décembre 2017. Celui de parvenir à tout prix à la libre circulation des personnes et biens. Ainsi, avant la date indiquée, les Etats sont invités à établir des passeports Cemac, appliquer intégralement la politique commune d’immigration et équiper les postes de contrôle aux frontières.
Comment y parvenir alors que les préalables ne semblent pas encore avoir été affinés et que certains Etats à l’exemple du Gabon et de la Guinée Equatoriale boudent cette politique ? Car craignant un invasion de leurs territoires. Visiblement, si la question est remise sur le tapis c’est que tous les paramètres du dossier ont été revus pour conforter tout le monde. Seulement, jusqu’à un passé récent, « le Comité de l’origine à mettre en place au niveau régional en fonctionne pas encore, (et) tous les Etats n’ont pas encore créé leur comité national d’agrément et désigné les membres qui devront siéger au comité d’origine ». Ce qui pourrait retarder le processus.
En dépit donc de l’accord émis par les autorités respectives du Gabon et de la Guinée Equatoriale de voir circuler sur leurs sols des ressortissants d’autres pays de la sous-région sous réserve de disposer d’une carte d’identité sécurisée ou d’un passeport biométrique, ce dossier doit surmonter d’autres obstacles qui pourraient prolonger encore ce processus. C’est peut-être le lieu de reconnaitre qu’il ne faut pas trop vite espérer.