Le parti de l’opposition gabonaise juge la démarche de l’ONU en droite ligne avec son Agenda de sortie de crise récemment proposé à la classe politique, appelant singulièrement une médiation exercée par cette dernière.
En apprenant la désignation par l’Organisation des Nations unies (ONU) d’un médiateur dans la crise politique que traverse le Gabon, en la personne du président de la République de Guinée, par ailleurs président en exercice de la Commission de l’Union africaine, le parti de Moukagni-Iwangou (opposition) a approuvé samedi 6 mai à Libreville l’intérêt manifesté par l’organisation supra-étatique sur une sortie de crise.
L’Upg s’est auto-congratulé de cette annonce, conforme à l’Agenda de sortie de crise qu’il a proposé. «…S’agissant du recours proposé à l’ensemble de la classe politique pour une médiation placée sous les auspices des Nations unies, le Bureau exécutif se félicite de l’appropriation par les instances internationales, de la gravité réelle de la situation qui prévaut au Gabon, depuis le 31 août 2017», énonce le communiqué ayant sanctionné la réunion du bureau exécutif.
Le Bureau exécutif ne s’est pas dit peu fier de l’implication de toutes ses représentations extérieures dans la saisine des partenaires à la paix. Pour lui, la mobilisation des forces du changement a été l’œuvre significative qui a porté la cause du Gabon sur la scène internationale.
Le parti qui appelle à privilégier l’intérêt supérieur de la nation, dans l’optique d’une sortie de crise, s’est dit tout aussi heureux d’enregistrer comme contribution un mémoire produit par le Collectif des Anciens, cadres, dignitaires et notables de la République, «dont les dispositions ont vocation à enrichir les approches préconisées par l’Agenda de sortie de crise», relève le même communiqué.
Au sujet des questions à l’ordre du jour, l’Upg a annoncé la tenue imminente des universités de l’Upg. Un rendez-vous dédié à l’examen du corpus électoral, avec un versant formation censé optimiser l’appropriation par les membres du parti des règles codifiant les questions électorales.
Rangés derrière l’obligation pour chaque citoyen de protéger et de respecter la constitution, les lois et les règlements de la République, les membres de l’Upg, notamment son président et certains membres qui subiraient «des menaces proférées par des membres du régime en délicatesse avec la loi, visés par les procédures aujourd’hui pendantes devant les juridictions compétentes», n’ont pas l’ambition de renoncer à leur engagement d’assumer entièrement leur citoyenneté.
«Le Bureau Exécutif se réserve d’appeler à la résistance face à l’oppression agitée en épouvantail, et d’ores et déjà, prend l’opinion nationale et internationale à témoin, sur les risques d’escalade que comporte l’option de la force», a conclu le communiqué.