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Dialogue Politique : «Pour le moment, on ne peut rien retenir», Norbert Ngoua Mezui
Publié le vendredi 5 mai 2017  |  Gabon Review
René
© Autre presse par DR
René Mezui Menie, président de la FENAPEG
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Membre de Démocratie nouvelle (DN, opposition) participant au Dialogue politique, Norbert Ngoua Mezui estime, dans l’entretien accordé à la presse, à mi-parcours des assises d’Angondjé, qu’on ne peut pour le moment, rien retenir de probant.

Après trois semaines d’échanges, quelles résolutions avez-vous déjà pu dégager au sein de la Commission sur les réformes institutionnelles, la consolidation de l’Etat de droit.

Norbert Ngoua Mezui : On ne peut pas avoir produit des résultats avant le dialogue. Le dialogue est censé durer jusqu’au 10 mai prochain. Il y aura une plénière, il y aura une signature officielle et solennelle des actes qui ont été arrêtés. C’est en ce moment qu’on pourrait parler de résolutions puisque les débats se poursuivent en commission.

Dans les couloirs, il se dit que vous avez statué sur le mandat présidentiel. Qu’en est-il ?

Il y a une différence entre statuer et discuter. On a discuté de beaucoup de choses dont le mandat de président de la République. A ce niveau qu’est-ce qu’on retient ? On a discuté du mode de scrutin à un ou deux tours. On a discuté de la Cour constitutionnelle, du Conseil national de la démocratie et de beaucoup d’autres choses. Mais, je le répète, pour le moment, on ne peut rien retenir tant que les débats se poursuivent. Il peut y avoir certes, par moment, quelques points d’accords sur telle ou telle question. De manière générale et définitive, on ne peut pas dire que telle ou telle chose a été actée, ce serait prématuré.

Mais quels sont ces points ?

Je vous dis que pour le moment, il n’y a pas beaucoup de points actés. Vous savez que dans ce genre de discussions, il y a des principes. Devrions-nous attendre pour avoir des scrutins majoritaires uninominaux soient à un ou deux tours ? Sur le principe, on peut être d’accord. Et comme il y a quatre commissions, cela n’a pas été remis en cause au cours d’une plénière. On ne peut donc pas dire définitivement c’est acquis. Le mandat du président de la République doit-il être de 5 ou 7 ans ? Vous pouvez être d’accord en commission, mais lors de la plénière, cela peut être remis en cause. Cela signifie que tant que les Commissions ne se sont pas retrouvées en une grande plénière pour discuter, amender et enrichir les rapports de toutes les commissions, on ne peut pas dire que tel ou tel aspect est définitivement acquis.

A vous entendre, on a l’impression que vous tournez autour du pot puisque vous dites que rien n’est acquis.

Non ! Ce n’est pas exactement ce que je vous dis. Je vous dis que les discussions qui ont commencé sur, par exemple, la constitution, ont d’abord permis de répertorier tous les articles de cette constitution qui posent problème. La constitution de la République représente 116 articles. On les a répertoriés. Tous ne posent pas de problèmes. Il y a certaines dispositions qui posent problèmes par rapport au bon fonctionnement de la démocratie. On les a répertoriés et ils sont sur la table des discussions. Certains points de convergence se sont dégagés d’autres restent en suspens et tant que c’est en suspens, on ne peut pas dire que tel ou tel aspect est acquis. C’est ce que je suis en train de vous dire. On ne tourne pas autour du pot.

Au niveau de l’opposition, en arrivant au dialogue aviez-vous déjà une idée par rapport à cette question de la réforme de la Constitution ?

On n’a pas une idée. On a des propositions. Nous pensons, et je peux le dire, que l’opposition pense que les scrutins majoritaires uninominaux, en ce qui concerne l’élection du président de la République et des députés doivent être à deux tours.

Avez-vous défendu ces idées ?

Evidemment ! Si c’est notre proposition, il faut bien qu’on la défende et qu’on motive cela. Nous pensons que le mandat du président de la République doit être de 5 ans renouvelable une fois. Nous l’avons défendu et nous continuons à le défendre. Nous pensons que les missions, les compétences de la Cour constitutionnelle, notamment en matière de gestion de contentieux électoraux doivent être revues. Nous le défendons et nous continuons à le défendre. Le Conseil national de démocratie doit jouer un rôle avec les avis qui doivent être contraignants. Nous le défendons et nous continuons de le défendre. Mais je ne peux pas vous dire qu’au stade où nous sommes, tout est acté comme l’opposition le souhaite.

Selon le ministre chargé du Dialogue politique, les décisions qui doivent être prises ici ne vont pas être exécutoires. Comment expliquer cela ?

Ce que le ministre Nkea dit n’engage que lui. Ce qui est important, c’est de se référer aux termes du rapport des travaux du Comité Ad hoc préparatoire du dialogue. Et pour ce qui est du suivi et de l’évaluation des actes qui seront pris ici, les termes sont clairs. Ces actes vont être appliqués. Il y aura un cadre de suivi. On ne sait pas encore lequel. Il y aura un chronogramme. Mais étant donné que le dialogue n’est pas une constituante, les décisions qui en sortiront ne s’appliqueront pas tout de suite. Il va falloir prendre les textes de lois, des décrets, des décisions. On pourrait même passer à un référendum en ce qui concerne l’adoption de la nouvelle Constitution. On ne peut pas dire que dès que nous sortirons du dialogue, si on décide que la Cour constitutionnelle doit être revue et corrigée, elle le sera tout de suite. Il va falloir adopter une loi organique et même pour ce qui est de la Constitution. Il y a deux voies : la voie parlementaire et la voie référendaire. Il va falloir que soit le parlement adopte la nouvelle Constitution en congrès des deux chambres, soit on la soumet au peuple par voie référendaire.
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