Cette performance va reposer sur les grands projets agro-industriels engagés par le pays qui contribueront à compenser la contraction continue du secteur pétrolier.
Passant en revue la situation de l’économie gabonaise, l'agence de notation Fitch à travers un communiqué publié le 14 avril dernier, projette une croissance de l’économie gabonaise à 2,4% en 2017.
Elle devrait accélérer en 2018 à 3,6% grâce au renouvellement de la confiance des investisseurs ainsi qu’à la facilitation des contraintes de financement et la relance des investissements publics.
Fitch déplore cependant la détérioration du déficit du compte courant, qui s’est établi à 5,6% du PIB en 2016 par rapport à l’estimation de 2,4% en 2015, à cause de la faible performance des exportations de pétrole, du bois y compris le manganèse.
Néanmoins, la reprise des prix du pétrole va favoriser un rétrécissement du déficit du compte courant en 2017-2018, à une moyenne projetée de 3,6%. Tandis que les recettes pétrolières modérément plus élevées, un recours accru aux emprunts extérieurs par les flux d'investissements directs souverains et continus de 5% du PIB, aideront à stabiliser les réserves.
Les réserves internationales du Gabon ont diminué à 444 960 milliards FCFA (USD 780 millions) en 2016, contre 11 124 milliards FCFA (1.8 milliards USD) en décembre 2015. Une situation qui résulte de l’élargissement du déficit du compte courant et l'augmentation des paiements du service de la dette.
L'exigence de financement extérieur brut devrait donc augmenter à 145% des réserves officielles en 2017, contre 64,2% en 2016 et 34% en 2015. Cependant, Fitch estime que le financement du FMI pourra aider à répondre aux besoins de financement externes à venir.