LIBREVILLE - C’est ce qui ressort de l’entretien que le représentant de la Majorité, André Dieudonné Berre et celui de l’Opposition, Joseph Nyama ont accordé, mardi, à la presse.
« Les travaux avancent. Il y a trois groupes de sujets. Le groupe axé sur les partis politiques notamment, les conditions de création, le fonctionnement et le financement et les difficultés qui peuvent surgir au sein des partis politiques allant jusqu’à la dissolution et à la sanction. Nous avons discuté de tout cela et nous sommes tombés d’accord », a dit André Dieudonné Berre.
Pour lui, il n’est pas question de restreindre la liberté de la démocratie et notamment celle des partis politiques, mais de les amener à être plus responsables.
« Le problème des partis politiques n’est pas le nombre, mais l’organisation, précisément la manière dont ils fonctionnent. Il faut que leur fonctionnement soit bien et constructif pour le pays et éviter des partis politiques qui prônent le génocide, la guerre, qui défont l’unité nationale pour laquelle même les pères fondateurs de ce pays se sont battus toute leur vie. Quand on a des partis politiques qui viennent contredire cela, il faut quand même faire attention. Ce que nous voulons c’est le fonctionnement avec des gens sérieux » a-t-il dit, indiquant que l’Etat, qui octroie des subventions aux partis politiques, devrait avoir un droit de regard sur l’utilisation de ces fonds dédiés à la formation des militants.
Pour sa part, le représentant de l’Opposition, Joseph Nyama est revenu sur la nécessité du financement des partis politiques.
« La formation des militants est très onéreuse, et pour qu’elle soit assurée, les partis ont besoin du soutien de l’Etat. Dès que les partis politiques auront ces subventions, les choses seront meilleures. Et nous avons proposé que les partis politiques soumettent dorénavant au Conseil national de la démocratie (CND), au ministère de l’Intérieur, leurs plans de formation, une condition pour bénéficier du financement », a-t-il dit.
« Lorsque l’opposition a demandé le financement des partis politiques, c’est pour éviter que les syndicats ou les leaders syndicaux soient à la solde de certains hommes politiques. Si les partis ont des moyens pour fonctionner, ils n’auront pas besoin de s’appuyer sur certaines personnalités. Il faut qu’il y ait une séparation entre les partis politiques et les syndicats. L’opposition le souhaite vivement », a-t-il poursuivi.
Reconnaissant que les débats se passent de manière objective et responsable et dans un climat d’arguments contre arguments, les deux représentants ont fait savoir à la presse que la commission à laquelle ils appartiennent a poursuivi ses travaux, mardi, hier par l’analyse de la loi sur les associations et la loi sur les syndicats, avant de terminer avec le vécu des gabonais notamment le problème des retraites.