Dans une interview accordé au quotidien l’Union, le Vice-président de l’Union nationale(UN), Mike Jocktane, tacle son parti en indiquant que cette formation «ressemble beaucoup plus à l’UGDD d’avant 2009».
Vice-président de l’Union nationale dont les principaux dirigeants ont décliné leur participation au Dialogue politique d’Ali Bongo Ondimba, Mike Jocktane, n’est pas tendre avec ses camarades du parti. Dans les colonnes du quotidien l’Union du 2 mai 2017, s’explique sur les motivations de sa participation à ces assises et ne ménage pas l’UN.
A propos de cette formation de l’opposition radicale où il a milité depuis de nombreuses années, Mike Jocktane estime que les choses y ont changé depuis la disparition de son mentor André Mba Obame. «Aujourd’hui, l’Union nationale n’est plus ce qu’elle était il y a quelques années, lorsque mon mentor feu André Mba Obame en était Secrétaire exécutif», a-t-il affirmé. Pour lui, «l’UN aujourd’hui ressemble beaucoup plus à l’UGDD (Union Gabonaise pour la démocratie et le développement, ancien parti de Zacharie Myboto, ndlr) d’avant 2009 puisque la plupart des «Amoïstes» de la première heure, l’ancien vice-président, Jean Eyéghé Ndong et ses soutiens se sont retirés».
Il est davantage critique sur la gestion du parti par Zacharie Myboto. «Le vice-président Casimir Oyé Mba et ses partisans sont, chaque jour, un peu plus marginalisés», souligne l’ancien conseiller d’Omar Bongo. Pour justifier ses allégations, Mike Jocktane dénonce ce qu’il qualifie de «choix autocratiques du président Myboto et de ses affidés». Dans ce contexte, il affirme que l’Union nationale «ne fait plus rêver personne». Ce qui implique, a-t-il fait remarquer, que «la convocation du Conseil de discipline et de mérite ne fait pleurer personne».
Participant au Dialogue politique, dans le panel relatif à «la réforme électorale», Mike Jocktane estime que ces rencontres sont «une opportunité unique pour le Gabon». «Je me battrai avec les autres afin d’obtenir des réformes importantes et utiles à même de garantir, dans l’avenir des élections politiques apaisées et une alternance pacifique du pouvoir», a-t-il déclaré.