Parmi les propositions faites au cours des travaux de la commission 3, les membres de l’opposition souhaitent le financement annuel des partis politiques.
Ils en sont convaincus, c’est une mesure qui permettrait de renforcer la démocratie au Gabon, tout en faisant le tri dans l’arène politique nationale au sein de laquelle plusieurs formations du pays n’existent que de nom et ne réapparaissent qu’au moment des élections, dont elles ne prennent d’ailleurs pas souvent part. Mardi 2 mai, les membres de l’opposition participant au dialogue national politique dans la commission 3 portant sur la modernisation de la vie publique ont proposé que les formations politiques légalement reconnues soient annuellement financées. Au Gabon, on en dénombre 54 selon le Conseil national de la démocratie (CND) et le ministère en charge du Dialogue national, qui revendique la participation de 52 à ses assises.
Pour Paul Joseph Gnama, le porte-parole de l’opposition de la commission 3, leur proposition vise un but : l’autonomisation et l’indépendance des partis politiques. «Si les partis politiques ont des moyens (financiers), ils n’auront pas besoin de s’appuyer sur certaines personnalités», a-t-il fait valoir, tout en affirmant que la subvention de l’Etat aux formations politiques leur permettrait également de former leurs militants. Or, a dit le porte-parole, «pour que cette formation soit effective, les partis ont besoin du soutien de l’Etat». Toutefois, l’opposition entend proposer au ministère de l’Intérieur un ensemble de conditions à soumettre aux partis pour l’attribution de cette aide financière.