Le Conseil gabonais du patronat (CGP) entend mener dans les jours qui viennent des actions devant permettre d’aboutir au paiement de la dette de l’Etat à l’endroit des PME locales.
Réclamant le paiement d’une ardoise de l’Etat évaluée à 37 milliards de francs CFA due à 300 petites et moyennes entreprises (PME) locales, en juillet 2015, les patrons affiliés au CPG menaçaient déjà de battre le pavé si leur argent n’était pas payé. Craignant certainement d’être mal vu par les sociétés étrangères travaillant ou souhaitant travailler pour le compte de l’Etat gabonais, le gouvernement avait annoncé, en novembre 2015, le règlement de 100 milliards de francs dans le cadre de la dette intérieure. Si l’ex-ministre du Budget Christian Magnagna avait en réalité réagi à la plainte collective annoncée par des PME et PMI en août 2015, jusqu’à la signature, le 25 octobre 2016, d’un protocole d’accord entre le CPG et le gouvernement, rien ou presque n’avait été fait dans le sens du paiement de cette dette.
Cinq mois après les nouvelles promesses du Comité interministériel d’audit et de certification de la dette intérieure de l’Etat (CIACDIE), le président du CGP, Francis Jean Jacques Evouna, ne contient plus son impatience. A la suite d’une récente réunion expresse du bureau, il a appelé, vendredi 28 avril, les patrons des PME membres du Conseil à une séance de travail prévue le mardi 2 mai prochain en matinée au Méridien. L’objet de cette rencontre : tenter de comprendre pourquoi leur argent n’arrive toujours pas, mais surtout, a annoncé le responsable du CGP, pour «préparer les actions à mener sur la vérification des montants de créances de chaque entreprises».
Au cours de cette séance de travail, les patrons feront toute la lumière sur «les atermoiements et autres fausses réalités qui servent d’alibis à la direction générale de la Dette à établir les conventions des entreprises PME, tel qu’elle l’a fait pour les grandes entreprises de la CPG, et dont la dette n’est pas plus importante que celle de toutes les PME réunies», a annoncé Francis Jean Jacques Evouna. Les patrons des PME souhaitent également cerner «l’opacité, le dilatoire et autres difficultés qui entourent la transmission de l’ensemble des rapports de validation des créances des entreprises PME par le président du CIACDIE».