Certains navigateurs maritimes et fluviaux outrepassent les règles de circulation sans tenir compte des accidents enregistrés, ceux de Port-Gentil ne pas en reste de cette inconscience.
La navigation maritime exige une certaine sécurité. La sensibilisation des usagers restera pour longtemps encore, l’un des principes de sécurité dans le secteur maritime. Les embarcations varient selon l’importance de l’activité.
Les moyens de sauvetage doivent être vérifiés avant chaque départ. Témoignage d’un pilote de pousseur dans une société pétrolière à Port-Gentil, Jean René Ibinga : « notre équipe HSE organise chaque jour des réunions de sensibilisation ».
Déjà pour se faire une place dans les embarcations, c’est le calvaire où passagers et personnel navigant sont confondus. Le port du gilet et les autres conditions de sécurité sont relégués au second plan. Les voyageurs n’ont souvent pas de choix, ce sont les seules pirogues pour rallier une localité.
Au constat du spectacle observé à chaque départ ou arrivée des navigants, l’on est à même de soupçonner qu’il y a une certaine complicité dans ce cafouillage du secteur des transports maritimes. Malgré les naufrages ou les collusions enregistrés, les piroguiers peinent à respecter les consignes basiques de circulation à l’eau.
« Il y a une faiblesse dans l’action de la marine marchande », constate avec colère, le président d’une ONG de nageurs, F.K. Presque toutes les pirogues motorisées ne tiennent pas compte du nombre des personnes admises à bord. Le chiffre d’affaire est la priorité des opérateurs économiques de ce secteur.
L’administration des affaires maritimes doit multiplier les surveillances afin d’interpeller les indélicats, mais les moyens humains et matériel sont insuffisants. Parfois, lors des départs en présence des agents de la marine marchande, les usagers portent les gilets de sauvetage, lorsqu’ils sont loin des yeux des inspecteurs, ils se séparent de leurs gilets.
« Nous attendons un renfort en personnel », confie le délégué provincial de la marine marchande, Paul Mivinga. Pour l’inconscience plane dans les esprits des usagers de la mer.