Certains des points de revendication des agents exerçant dans la presse et l’audiovisuel public ont commencé à trouver des réponses, à l’instar de la régularisation de la situation administrative de plusieurs dizaines d’agents.
On commence à souffler à la maison Georges Rawiri et au sein d’autres structures de presse publique. Mardi 25 avril, Alain-Claude Bilie-By-Nze, le ministre en charge de la Communication a répondu à une des principales revendications des agents : la régularisation de la situation administrative de plusieurs dizaines d’entre eux. A la faveur d’une réunion avec des représentants des entreprises de presse et de l’audiovisuel public sur les contenus de programmes et la gestion des ressources humaines au sein desdites entreprises, le membre du gouvernement en a profité pour procéder à la remise des attestations de recrutement à la Fonction publique aux agents jusque-là considérés comme des «collaborateurs extérieurs».
Il s’agit, selon Bertin Wilfrid Meba, le directeur central des ressources humaines au ministère de la Communication, d’«agents illégalement utilisés». «Il n’était pas normal que des personnes diplômées soient rémunérées de façon précaire», a-t-il regretté. Au ministère de la Communication, on assure que depuis 2016, 249 fiches bleues ont été signées, 150 postes budgétaires réservés au ministère du Budget en début 2017 et 127 attestations de recrutement signées au cours des deux derniers mois. A ce jour, seule une vingtaine de dossiers reste à traiter, et la tutelle promet que d’ici à juin prochain des agents seront mis en solde.
Du côté des directions générales, notamment à Radio Gabon et Gabon Télévision, cette remise d’attestations de recrutement est une réelle avancée. Si pour Florence Mbani Okinda la régularisation de la situation administrative des agents est perçue comme «une bouffée d’oxygène», Mathieu Koumba la perçoit comme l’occasion d’apaiser les tensions entre la hiérarchie et le personnel de la structure dont il a la charge.