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L’exceptionnel limogeage expéditif de Léon Ndong Nteme
Publié le jeudi 27 avril 2017  |  Gabon Review
L’exceptionnel
© Autre presse par DR
L’exceptionnel limogeage expéditif de Léon Ndong Nteme
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Tout juste 24 heures après avoir été emprisonné à titre préventif, le directeur général de la Marine marchande a été évincé de ses fonctions par le Conseil des ministres. Au regard de bien de cas antérieurs, l’opinion peine un peu à comprendre cette promptitude, tout de même inhabituelle dans les pratiques gouvernementales.

Alors que le directeur général des Douanes et des Droits indirects, Alain Paul Ndjoubi Ossamy, incarcéré il y a près de deux mois, fait lui aussi l’objet d’accusation de malversations financières, il n’a jamais été remplacé officiellement. On sait tout juste que l’un de ses adjoints (DGA1), Jean-Emmanuel Ndoutoume, assure, sur décision de Régis Immongault, le ministre de tutelle, son intérim depuis le 27 février. De même, depuis son incarcération il y a bientôt un mois, Patrick Landry Oyaya, directeur général adjoint de l’Agence nationale des grands travaux d’infrastructures (ANGTI), n’a pas été «remercié». En remontant un peu plus loin dans le temps, l’on en vient à se souvenir de Jeannot Kalima, secrétaire général du ministère des Mines, soupçonné d’avoir fait main basse sur 595 millions de francs CFA, à la faveur des Fêtes tournantes de l’Indépendance abritées, en 2008, par la province du Haut-Ogooué, alors qu’il était directeur de cabinet du ministre des Travaux Publics. Placé sous mandat de dépôt à «Sans Famille» en août 2014 pour «détournements de fonds publics», il en était ressorti quelques mois plus tard sans que le gouvernement n’ait eu à le démettre de ses fonctions (au ministère des Mines). Aujourd’hui, en liberté provisoire après le paiement d’une caution, il est toujours à son poste.

Détention provisoire ou emprisonnement ferme ?

Comment expliquer dès lors que Léon Ndong Nteme soit viré vingt-quatre heures seulement après son arrivée à «Sans Famille» ? L’empressement du gouvernement à sanctionner ce haut fonctionnaire donne à croire que la mise en détention préventive de l’intéressé est en réalité une sorte d’emprisonnement ferme. Léon Ndong Nteme, bien qu’accusé de détournement de deniers publics et de complicité de détournement de deniers publics, demeure, aux termes de la loi, présumé innocent, jusqu’à preuve du contraire. De nombreux observateurs de la vie publique gabonaise disent ne pas comprendre l’empressement du gouvernement à «punir» un haut-fonctionnaire dont les faits mis en cause n’ont pas encore été formellement démontrés.

Des interrogations fusent donc qui mettent en avant le fait que Léon Ndong Nteme pourrait faire les frais de ce que, depuis sa réhabilitation dans la haute administration en 2016, il s’est bien souvent réclamé de Maixent Accrombessi, l’ancien directeur de cabinet du président de la République. «Peut-être valait-il mieux qu’il ne s’en réclame pas trop», décode un conseiller du ministre des Transports et de la Logistique.

Léon Ndong Nteme a été remplacé au poste de directeur général de la Marine marchande par Ruben Ndzibé, ancien directeur des affaires juridiques du Conseil gabonais des chargeurs (CGC), et – ce qui n’est pas rien- frère de l’ancien ministre Nelson Noël Messone.
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