Abandonnée depuis plusieurs années pour des raisons mystérieuses, la fête des Cultures, tribune par excellence de découverte et promotion du patrimoine et us et coutumes gabonais est en passe de revoir le jour. L’annonce a été faite à l’issue du Conseil des Ministres du 25 avril.
Après des années d’absence la fête des Cultures fait son retour. Un dossier approuvé par le Conseil des Ministres du 25 avril dernier. Pour sa reprise, la fête de la Musique aura lieu du 28 juin au 02 juillet prochain, mais dans un nouveau format, si l’on s’en tient au communiqué final du Conseil des ministres.
Avant ce rendez-vous, se tiendront d’autres manifestations à savoir la Semaine de la décennie des personnes d’ascendance africaine (du 17 au 19 mai prochain) et la Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement (du 19 au 21 du même mois). Si le premier événement cité revêt un caractère primordial pour la promotion des cultures, il y a cependant qu’au Gabon depuis cinq ans, après l’arrêt brusque en 2012 de cette célébration, la culture est la chose la moins bien partagée. On en veut pour preuve le dédain souvent exprimé par la population sur la culture.
Un mépris qui participe de l’acculturation et qui se justifie par l’absence de promotion des identités culturelles locales. En effet, le Gabonais pris dans son individualité ethnique, n’a jamais ou quasiment pas été amené à saisir le bien-fondé des créations et traditions locales. Ce qui explique que le rôle joué par ces rites et traditions dans la consolidation par exemple des ethnies nationales demeure inconnu pour beaucoup des jeunes.
A ce propos on le constate également au niveau scolaire voire intellectuel. Les élèves lisent des œuvres littéraires locales par contraintes car imposées dans les programmes éducatifs. Sans cette forme de « violence pédagogique », il ne s’y intéresse pas. Comment donc inverser la tendance ? La réponse se trouve peut-être dans le rôle joué depuis 1996 par la Fête des cultures. Vivement que cette nouvelle version de l’événement connaisse un écho de longue haleine car il en va de la survie des cultures locales.