Critiqué pour sa participation au dialogue politique convoqué par Ali Bongo, le 4e vice-président de l’Union nationale sort de sa réserve et répond aux attaques de ses compagnons du parti.
Jusque-là silencieux face aux critiques portées contre lui, après s’être engagé à participer au dialogue politique organisé par Ali Bongo, Mike Jocktane, 4e vice-président de l’Union nationale (UN, opposition), sonne la riposte. Dans un texte posté sur sa page Facebook le 24 avril, il s’est insurgé contre «des manœuvres indignes orchestrées par un groupe mû par autre chose que l’amour et l’intérêt du pays». Des agissements qui ont donné lieu, selon lui, au refus de son parti à participer au dialogue politique national inclusif et sans tabou.
Manifestement très remonté, l’homme d’église qui a dit ne pas trahir ses convictions et ses engagements, a lancé comme une mise en garde à ses pourfendeurs. «Depuis octobre 2016, je suis régulièrement la cible d’attaques injustes organisées par ceux de mon propre camp pour m’intimider et me discréditer. Que ceux- là, qui à visage couvert, mais que je connais très bien qui organisent cette basse campagne sachent que je suis un homme entier et de conviction… Mon ‘‘Oui’’ est ‘‘Oui’’ et mon ‘’Non’’ est ‘‘Non’’. Il n’en sera jamais autrement », a-t-il affirmé.
Un brin défiant, celui qui se dit partisan de la non-violence envisage dans les prochains jours faire des contributions à l’édification du bon vivre des Gabonais. «Je ferai des annonces importantes pour continuer à tracer avec d’autres la voie vers un Gabon fort et solidaire où il fait bon vivre pour tous», a-t-il indiqué, prévenant que ça ne fait que commencer.
L’ancien directeur de cabinet adjoint d’Omar Bongo s’est défendu d’être complice des pratiques conduisant à faire du «peuple épris de liberté pour chair à canon, alors que les acteurs politiques que nous sommes peuvent régler les conflits par d’autres moyens», a-t-il estimé. «C’est pourquoi lors du dernier Conseil national, je me suis engagé à défendre clairement et âprement la participation de l’Union nationale au dialogue politique qui a cours en ce moment», s’est-il justifié.