Très remontés en raison du non respect selon eux de leur cahier de charge par la tutelle, les agents du Ministère du Budget et de la dépense réunis en assemblée générale, hier lundi 24 avril courant, ont décidé de décréter une grève d’avertissement. Laquelle grève va durer une semaine à partir de ce 25 avril.
« Nous avons l’impression que tout ce que nous avons obtenu est en train d’être détruit », a déclaré Safou Ndiamane Étienne, Secrétaire Générale du Syndicat National de l’Administration du Budget et de la Dépense. A en croire ce dernier, son ministère brille par une opacité dans la gestion et l’attribution des primes du personnel. « Au départ, ils (Ndlr : responsables du ministère) nous on dit que les primes seraient payées de façon variable selon le flux financier d’où l’imposition de la décote. Depuis plusieurs trimestres, il y a un surplus et ils nous disent qu’il constituera des réserves, un matelas pour financer les futurs déficits. Il y a des contradictions », lance-t-il.
Ce dernier de préciser que depuis 2014 son syndicat est en discussion avec la tutelle notamment sur les textes relatifs aux primes. Toutefois, Safou Ndiamane Étienne dénonce certaines zones d’ombre. « Ils font tout pour éviter la transparence », clame-t-il haut et fort, d’où le statu quo sur l’avancée des négociations. Notons que cette grève débute le jour de paie de la majeure partie des fonctionnaires. Une grève que les agents promettent de durcir à partir de la semaine prochaine si la tutelle demeure insensible à leurs revendications.