Selon le rapport semestriel Africa’s Pulse publié il y a quelques jours par la Banque mondiale, le Gabon figure parmi les 11 pays à faible revenu dont la dette est classée à « haut risque ».
Classé dans un rapport plus ou moins exhaustif, Africa’s Pulse, de l’économie de la région Afrique subsaharienne par la Banque mondiale, le Gabon figure parmi les pays du continent dont l’évolution de la dette publique doit inquiéter ses dirigeants. A en croire la même source, la dette publique du Gabon enregistre un accroissement entre 2014 et 2016. Elle est située à 5 points de plus que le pourcentage d’endettement. Evaluée, selon la Banque Mondiale, à plus de 40%, le ratio endettement du pays dépasse les attentes avec comme conséquences la pression fiscale et les autres risques que cela induit sur les budgets.
Le fait d’avoir emprunté pour financer des projets de développement est certes nécessaire, mais pas sans conséquences. Toutefois, les niveaux de la dette publique sont soutenables, reconnaît le rapport de la Banque mondiale. Autrement dit, « les fonds empruntés génèrent des rendements qui permettent le remboursement de la dette dans les délais impartis ». Pour autant, bien des pays de la région pâtissent à cause d’un contexte caractérisé par de faibles perspectives de croissance, des déficits budgétaires creusés, des devises affaiblies et de maigres revenus d’exportation. Par conséquent, il pourrait leur être difficile de rembourser leur dette. Cela pourrait être le cas du Gabon si le plan de Relance économique tant vanté par le Gouvernement ne parvient pas à des résultats concrets et si la situation du marché pétrolier international demeure sans changement.
Si durant la période 2012-2016, le nombre de pays à risque de surendettement a diminué passant de 13 à 6 selon une analyse conjointe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) les risques sont cependant présents chez certains pays dont le Gabon.