N’étant pas intervenus lors de la phase citoyenne, les facilitateurs nationaux espèrent qu’il en sera de même pour la phase politique des assises, et comptent sur le bon sens des participants à qui ils exhortent à toujours trouver le consensus.
En dehors des conseils prodigués ici et là dans les différentes commissions, et les échanges avec certains participants, y compris avec le ministre en charge du Dialogue politique, les facilitateurs nationaux n’ont pas eu grand-chose à faire ces dernières semaines. Ils ne sont d’ailleurs pas intervenus dans le cadre de leur principale mission, lors de la phase citoyenne des assises d’Angondjé. Ils espèrent que ce soit aussi le cas durant les travaux de la phase politique.
Le principal souhait de l’imam Ismaël Océni Ossa, que les participants à cette phase les rendent «inactifs». «Au cours de la phase citoyenne, nous n’avons pas eu à faciliter quoi que ce soit. Les frères se sont érigés eux-mêmes, chacun à son niveau et en son rang, en facilitateur. Ils se sont eux-mêmes facilité ces échanges», s’est réjoui l’imam principal de Libreville.
Et s’il s’est félicité de ce que jusqu’à présent les travaux de la phase politique se déroulent sans nécessiter leur intervention, l’imam Ismaël Océni Ossa a dit avoir demandé aux membres de l’opposition et ceux de la majorité participant au dialogue politique de tout faire pour ne pas solliciter leur intervention. «C’est un vœu qu’on a adressé à Dieu, le premier facilitateur, puis à eux. Parce que, lorsque les facilitateurs n’ont rien à faciliter, ça veut dire que leurs excellences, les frères, les sœurs se sont entendus et ont trouvé un consensus».
Pour le révérend pasteur Michel Francis Mbadinga, coordonnateur des facilitateurs nationaux, leur mission sera atteinte si les participants à cette seconde phase du dialogue parviennent à s’accorder par consensus sans passer par le vote. Pourtant, rien ne dit que les débats ne s’enflammeront pas à un moment donné, et que des blocages se feront sentir. Le groupe des facilitateurs nationaux et celui envoyé par l’Union africaine (UA) se disent tout de même prêts à jouer leur rôle.