Dans le cadre du Dialogue politique qui se déroule à Libreville depuis le 18 avril et ce, jusqu'au 10 mai 2017, Marie-Madeleine Mborantsuo, présidente de la Cour constitutionnelle, a relevé au cours d'une session consacrée aux élections, certaines insuffisances dans le processus électoral.
Mme Mborantsuo a décrié l'incinération des bulletins de vote aussitôt après le scrutin. Selon elle, cette pratique empêche le juge de l'élection de procéder à un certain nombre de vérifications lors du contentieux électoral. Elle a également pointé du doigt la négligence des scrutateurs dans la tenue des listes des émargements, les procès-verbaux des opérations de vote, les feuilles de dépouillement et celles dans lesquelles doivent être consignées les observations.
Pour la présidente de la Cour constitutionnelle, il est regrettable de voir les principaux acteurs politiques et des candidats qui refusent de s'imprégner des dispositions législatives et réglementaires régissant l'élection, se contentant plutôt d'appliquer leur vue de l'esprit.
Par ailleurs, Mme Mborantsuo a également parlé du retrait, au dernier moment, des candidatures alors que toutes les dispositions pour permettre à ces derniers de prendre part à l'élection ont déjà été prises, à l'instar de l'impression des bulletins de vote.
Enfin, Marie-Madeleine Mborantsuo, s’est insurgée contre l'absence criarde des représentants des candidats dans les bureaux de vote, rendant inefficace la mesure qui oblige le président du bureau de vote à remettre un exemplaire du procès-verbal à ces derniers. Sans oublier « l'absence de prise de conscience des citoyens du rôle important qui est le leur de garantir la fiabilité des listes électorales par le contrôle qu'ils doivent exercer dès l'affichage de celle-ci en vue de dénoncer toutes les irrégularités que lesdites listes pourraient comporter. »