Faisant partie des facilitateurs de la seconde phase du dialogue politique en cours, le révérend pasteur Michel Francis Mbadinga entend amener les politiques participants à ces assises à «faire du Gabon leur priorité».
Ils promettent de faire leur travail et de remplir la mission qui leur a été confiée par le premier responsable du dialogue politique en cours à Angondjé, le Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet. Mais bien plus que le devoir de parvenir à faciliter l’entente entre les différents participants, issus de l’opposition et de la majorité au plus fort des débats, les médiateurs de ces assises, à l’instar du révérend pasteur Michel Francis Mbadinga, entendent mettre le Gabon au centre des échanges. «(Nous allons) les inciter à faire du Gabon leur priorité, à faire du Gabon l’objet d’un amour indélébile», a promis le responsable de l’église Béthanie. D’autant que pour lui «la politique doit être le niveau le plus élevé de la charité». «Quand on fait de la politique, ce n’est pas pour soi, on la fait pour les autres, pour le pays et pour les populations.»
Ayant vu leur équipe renforcée la semaine dernière par l’arrivée d’un facilitateur envoyé par l’Union africaine (UA), les conciliateurs nationaux n’en ont pas moins oublié leur première mission : encourager les participants à trouver des accords sans passer nécessairement par le vote, donc à trouver à tout prix le consensus. «Mais au-delà de ça, a précisé le pasteur Mbadinga, nous devons aussi veiller à ce que la riche contribution de la société civile soit prise en compte dans le travail que (les politiques) sont en train de mener.»
Au moment où chaque gabonais se permet quelques propositions, en vue d’améliorer la gouvernance et de renforcer la cohésion nationale, le révérend pasteur Michel Francis Mbadinga n’a pas manqué de faire la sienne : «il faudrait qu’on revoit la fibre morale de ceux qui entrent dans l’arène politique». Pour le responsable religieux, il s’agirait pour chaque personne souhaitant intégrer la sphère politique de répondre à des questions précises : «Pourquoi veux-je faire de la politique ? Veux-je la faire pour m’enrichir, pour écraser les autres, les tuer, faire la guerre, détruire la nation ?»