Le Salon international du livre et des arts de Libreville (Silal) a ouvert ce mercredi à Libreville son exposition autour du thème : «Langue française et cultures africaines».
Du 19 au 22 avril 2017, professionnels du livre, amoureux de la lecture et des autres formes artistiques pourront découvrir l’étendue de la fécondité du génie gabonais et du continent africain.
Les visiteurs du Silal 2017 vont découvrir, pendant quatre jours, la pléthore d’ouvrages produits par les écrivains gabonais et du continent africain. Un événement placé sous le sceau d’un hommage à un écrivain noir francophone : Amadou Hampâté Bâ.
L’ouverture de ce salon a été marquée par l’intervention du ministre d’Etat, ministre de l’économie numérique, de la communication, de la culture et des arts, porte-parole du gouvernement, ainsi que celle de la présidente du Silal.
Dans son discours, Alain Claude Bilié-By-Nze a annoncé la prise en charge entière ou partielle du Silal par le budget de l’Etat. Le ministre d’Etat n’a pas manqué de situer par ailleurs l’enjeu contenu dans le thème choisi pour cette édition.
Pour lui, «cet usage de la langue de l’ancien colonisateur a toujours éveillé des soupçons chez les hommes de culture africains. Langue imposée aux anciens peuples colonisés, le français depuis quelques décennies, a cessé d’apparaître comme la langue de l’oppresseur et de l’envahisseur, mais se déploie désormais comme la langue de l’insertion dans le jeu d’échanges mondial», a-t-il argumenté, relevant que «la langue française est dorénavant un moyen idéal d’approbation et de transfert de biens culturels».
Ce vecteur qui «offre des opportunités de connivences avec les cultures africaines», a pensé le ministre d’Etat, peut se révéler finalement un tremplin pour construire une société moderne africaine ouverte sur le monde.
Pour la présidente de l’organisation, «les créateurs africains considèrent désormais la langue française comme un héritage que l’homme de culture doit assumer».
Quatre activités principales vont animer l’exposition du Silal : l’exposition et la vente des livres par les éditeurs ; l’exposition et la vente des tableaux, des sculptures et d’autres produits artistiques par les artistes plasticiens ou décorateurs ; les conférences-débats animées par des universitaires, avec une leçon inaugurale en ouverture et des tables-rondes ; ainsi qu’une tombola qui mettra un terme aux activités du salon.
Cette 4e édition placée sous l’hommage à Amadou Hampâté Bâ met deux pays à l’honneur : la France et le Mali. Dans le même temps, la littérature gabonaise célèbre Maurice Okoumba Nkoghe, pour sa contribution très fournie dans le livre gabonais.