L’Institut de recherche en sciences humaines (IRSH) organise, du 18 au 19 avril à l’Institut français du Gabon, l’événement marquant ses 40 années d‘existence. Une manifestation placée sous le thème : «40 ans de recherche à l’IRSH : Son apport scientifique ».
Pas assez connu du grand public, cet Institut vieux de 40 ans a voulu vulgariser ses activités pour commémorer cet anniversaire. Le programme prévoit des débats autour de trois axes. Le premier panel traitera du regard sur les disciplines et la question de la recherche en sciences humaines : enjeux épistémologiques. Le deuxième débattra des représentations-savoirs et développement. Le troisième quant à lui se chargera de la problématique des changements climatiques et enjeux.
La cérémonie d’ouverture a été marquée par la leçon inaugurale donnée par le directeur de l’Institut. Dans cet exposé, Alain Elloue-Engoune a situé le niveau de la recherche au Gabon, en ouvrant une fenêtre sur les problèmes et les enjeux contenus dans son exercice. Pour lui, des domaines aussi complexes que variés figurent comme champ expérimental pour les chercheurs. De la communication aux langues, en passant par la politique, les arts, l’environnement, à la modernisation de l’Etat et la gouvernance, tout y est.
Selon ce dernier, l’œuvre de recherche a enregistré une pléthore de productions et d’animations scientifiques, à travers des revues, bulletins et actes, ainsi que des cycles de conférences et journées scientifiques. De même, des restitutions d’études de recherches initiées par l’Etat n’ont pas connu de suivi. A titre d’illustration, l’étude de la valorisation des sites provinciaux : le cas de la ville de Lambaréné. Le travail de suivi et la connaissance des écosystèmes du bassin de Mabounié.
L‘ambition des organisateurs de cet événement est de faire connaître à un public plus large les travaux réalisés par cet Institut, au cours de ses 40 ans de recherche scientifique. Un contrepied à une opinion répandue et devenue proverbiale : «Les chercheurs qui cherchent on n’en trouve pas, mais les chercheurs qui trouvent on en cherche».
Seulement, les difficultés ne manquent pas dans le fonctionnement des structures de recherche. La Budgétisation par objectif de programme constitue l’une d’elles, en ce qu’elle «n’est pas fluide». Pour le directeur de l’IRSH, «ceci a pour conséquence le non-respect du contrat annuel de performance qui nous lie avec l’Etat», confie-t-il.
Tourné désormais vers d’autres partenaires, notamment l’Institut français, l‘IRSH qui compte 150 chercheurs et une trentaine de techniciens, espère améliorer avec son partenaire «la mise en œuvre des politiques publiques et apporter l’efficacité dans la performance». Déjà, des projets communs sont élaborés dans le cadre de la célébration de ces 40 ans.
Par ailleurs, le directeur de cette structure englobant 7 départements attend l’aboutissement concret des recommandations issues de l’atelier organisé par le ministère de l’enseignement supérieur l’an dernier, portant sur «la structuration de la recherche au Gabon et l’harmonisation des partenariats». Une refondation attendue du Centre national pour la recherche scientifique et technologique (CENAREST), ses composantes et les Instituts.