Lundi 17 avril dernier, Jean-Pierre Rougou, vice-Président de l’Union nationale (UN) a pris la décision de participer au dialogue national inclusif prôné par Ali Bongo Ondimba contre l’avis de son parti. Énième retournement de veste après Patrick Eyogo, Marcel Biko, Mike Jocktane et Estelle Ondo.
Joint par téléphone, Paul-Marie Gondjout, Secrétaire exécutif adjoint de l’Union nationale et Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, membres influents dudit parti ont réagi à cette déclaration.
Pour Paul-Marie Gondjout, rien de nouveau, il s’agit d’une « opération politico-financière orchestrée par le pouvoir pour nous déstabiliser. On en a vu d’autres » a t-il affirmé avant de poursuivre que « si quelqu’un ne respecte pas les consignes du parti, on ne peut pas rester bouche bée. Il y aura conseil de discipline et il aura à se défendre ».
C’est une question de logique pour Jean Gaspard Ntoutoume Ayi. « La démocratie, veut que lorsque dans un groupe une décision est adoptée par la majorité, ceux qui sont minoritaires l’acceptent comme étant la décision de tout le groupe.» L’Union nationale a fermement rejeté le dialogue d’Ali et a massivement participé à celui de Jean Ping pourquoi tant d’incohérences?
L’énarque rappelle tout de même « qu’une décision, fut-elle adoptée de manière démocratique, se révèle inacceptable à une personne, cette personne est en droit d’en tirer toutes les conséquences en toute liberté. Le jour où une décision prise démocratiquement par mon Parti, l’Union Nationale, viendrait à être inacceptable à mes yeux, je commencerai par présenter ma démission à mon Parti afin de recouvrer ma pleine liberté et faire ce que je pense devoirs faire.»
C’est exactement ce que l’opinion publique attend des membres des différents partis qui sont en désaccord avec leur base : la démission.