Le dimanche 6 avril a marqué la célébration de la première Journée internationale du sport pour le développement et la paix à travers le monde. L’événement, initié en 2013 par l’assemblée générale des Nations unies en partenariat avec l’Unesco, n’a pas échappé au Gabon, notamment au Comité national olympique gabonais (CNOG) qui a sorti son «carton blanc» pour l’occasion.
Initiée par l’assemblée générale des Nations unies en 2013, la célébration de la première «Journée internationale du sport pour le développement et la paix» au le Gabon a eu lieu le dimanche 6 avril 2014. Si pour les initiateurs de cet événement l’objectif est de «célébrer et encourager le pouvoir du sport comme vecteur de changement social à travers le monde», pour le Gabon, l’événement a été célébré par le Comité national olympique gabonais (CNOG) d’une manière quelque peu originale : en brandissant un «Carton blanc».
En effet, pour Léon Louis Folquet récemment reconduit à la tête dudit comité, il s’agissait à travers le «Carton blanc» de mobiliser tous les Gabonais, «afin que chacun exprime son désir de s’investir pour la paix dans le monde, et pour le développement de son pays à travers le sport». Pour ce faire, sur son mur Facebook, le CNOG a publié la photo de plusieurs personnalités marquantes du domaine sportif gabonais, à l’instar de Mélanie Engouang, ancienne championne du monde (militaire) de judo et des présidents des Fédérations nationales de basketball, cyclisme, natation, golf, tennis de table et taekwondo., brabdissant chacune un carton blanc.
Pour les Nations unies et l’Unesco, «le choix de la date du 6 avril s’explique par le fait que, en 2002, à sa 55e session, l’assemblée de l’Organisation mondiale de la santé a encouragé ses États membres, dans sa résolution WHA 55.23, à célébrer chaque année une journée sur le thème «Pour votre santé, bougez !» afin de promouvoir le rôle essentiel de l’activité physique pour la santé et le bien-être. La date du 6 avril a été choisie depuis 2003 par certaines organisations de la société civile pour organiser une «Journée mondiale de l’activité physique» ».
Cet événement qui sera désormais célébré chaque année au Gabon, devrait interpeller les plus hautes autorités sur une meilleure gestion du sport dans un pays où les faits de détournement de fonds alloué au domaine et autres malversations sont aussi récurrents que l’absence de probité des individus choisis pour sa gestion. La Journée internationale du sport pour le développement et la paix devrait également être une autre occasion de promouvoir les disciplines sportives qui, contrairement au seul football qui semble bénéficier de plus d’attention malgré la rareté des succès, remportent le plus de victoires ou sont plus ou moins mieux gérés comme la boxe et le taekwondo.
Pour le CNOG, la journée du 6 avril sera désormais l’occasion pour les organisations sportives du pays de défendre auprès du gouvernement des investissements supplémentaires dans le domaine des infrastructures y afférentes, sans nul doute en raison du sentiment d’abandon dont se plaignent certains dirigeants de fédérations sportives du pays. Pourtant, si l’on déplore une gestion plutôt scabreuse du sport au Gabon, en dehors de quelques images sur sa page Facebook et quelques vœux pieux distillés ici et là, la célébration de la journée n’a été ponctuée par aucune organisation particulière. Comme quoi, des choses restent également à faire de ce côté.