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Réforme des institutions : La colère de Laure Olga Gondjout
Publié le mardi 18 avril 2017  |  Gabon Review
Laure
© Autre presse par DR
Laure Olga Gondjout, médiateur de la République
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Fâchée de ce qu’elle ne soit pas écoutée, voire qu’elle soit ignorée et ses actions torpillées par certains au sommet de l’Etat, le médiateur de la République a récemment exprimé sa frustration.

Peu avant la présidentielle du 27 août 2016, en sa qualité de médiateur de la République chargé, entre autres, de prévenir et de régler les conflits, Laure Olga Gondjout avait vu arriver les troubles liés à cette élection. Si elle avait alerté les autorités et les acteurs politiques de tous bords d’un éventuel «dérapage», elle n’avait pas été entendue. Le 12 avril, profitant de la cérémonie d’ouverture officielle de la seconde phase du dialogue national en cours à Angondjé, le médiateur de la République n’a pas manqué de le rappeler aux autorités, alors qu’elle esquissait le bilan de ses actions, non sans relever les dysfonctionnements auxquels celles-ci se sont vues confrontées ces trois dernières années.

Depuis trois ans, en effet, «en dépit d’une administration inexistante et d’un budget rachitique», le médiateur de la République n’a pas failli à ses missions, a assuré Laure Olga Gondjout. Pourtant, selon elle, tout a été fait pour torpiller ses actions, notamment dans l’affaire des déflatés de la CNSS, de la sanction pécuniaire infligée par l’Arcep à l’entreprise Usan, le propriétaire de l’opérateur de téléphonie mobile Azur, et l’affaire des commerçantes supposément dénudées par des agents de la police nationale. Si elle a dit avoir, à chaque fois, «évité le pire» et sauvé des emplois, le médiateur de la République n’en garde pas moins un goût amer, quant aux nombreuses «obstructions» à son action.

Parmi les auteurs de ces «obstructions», elle a cité le ministre actuel de la Fonction publique, Jean-Marie Ogandanga, dont elle a déploré «l’indifférence et le mépris» affichés alors qu’elle l’avait «relancé personnellement» au sujet des réclamations sur les situations administratives d’un ensemble de plaignants. Avec lui Alain-Claude Bilie-By-Nze, Ali Akbar Onanga Y’Obegue (secrétaire général du gouvernement) et Denise Mekam’ne (ancienne ministre en charge des Relations avec les institutions constitutionnelles). Si les deux derniers avaient tenté, en août 2014, de changer le statut du médiateur de la République pour le rattacher à nouveau à la présidence de la République sans en informer la principale concernée, le premier, déjà porte-parole du gouvernement, en mai 2016, avait exprimé du mépris à l’égard de Laure Olga Gondjout, qui avait déjà appelé à l’apaisement et au dialogue.

Extrait de son intervention sur le sujet : «Lors de l’appel lancé le 07 mai 2016, j’invitais toutes les forces vives de la Nation au dialogue et dressais un état des lieux de la situation que le présent dialogue sans compter les événements liés à la crise post-électorale sont venus justifier et confirmer. En réaction à mon appel, Monsieur le porte-parole du gouvernement avait notamment dit et je cite : que ma déclaration décrivait un autre Gabon et était inopportune. Et qu’en outre, Madame le Médiateur «réclamait un titre foncier» fin de citation. Il s’agit là d’une outrance faite à l’institution agissant dans le cadre de ses missions rappelées dans le communiqué consécutif aux commentaires du ministre. Enfin, s’agissant de ma prétendue réclamation de titre foncier, c’est le lieu pour moi d’inviter à l’avenir monsieur le porte-parole du gouvernement à s’abstenir d’utiliser le bouclier du Médiateur de la République pour s’adresser à certaines hautes personnalités.»
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