La société de l’Etat Gabon oil company (GOC) aurait engagé, il y a plusieurs mois, des démarches dans le but de trouver des acquéreurs pour le gisement de Remboué.
Après des mois de réflexion et de négociations avec de potentiels acquéreurs, ce serait en fin mars dernier, à en croire la lettre d’Africa energy intelligence, que la GOC aurait conclu «un accord d’investissement» avec la société canadienne Touchstone Exploration. Jean Koumbi Guiyedi, le DGA de la société d’hydrocarbure gabonaise aurait signé ledit accord, qui devrait permettre à sa société de toucher près de 30 millions de dollars.
L’accord supposément signé à Calgary au Canada, stipule que Touchstone Exploration, déjà active dans l’exploration du pétrole lourd au Canada et à Trinidad-et-Tobago, «détiendra 80%» sur Remboué. La GOC conservera les 20% restants, bien que le projet soit«entièrement portés par l’investisseur canadien», qui espère atteindre plusieurs milliers de barils par jour de production. Sauf que sur ce gisement, les résultats risquent de ne pas forcément être ceux attendu par la société canadienne, dont ce sera la première expérience en Afrique.
Une autre société canadienne, la Pan African, avait déjà hérité du gisement en février 2001, à la suite de l’abandon de celui-ci par une précédente compagnie ayant jugé le site improductif. Pourtant, découvert en 1991 par British Gas, ainsi que le rappelle l’agence Panapress, le champ de Remboué, situé géologiquement dans le bassin intérieur et géographiquement près de Lambaréné, avait un potentiel initial de 15 millions de barils de réserves récupérables. Ce n’est qu’en 1996 que l’exploitation a véritablement démarré sur ce gisement. Cette fois encore, par une société canadienne, Chauvco, ayant cessé ses activités trois ans après «dans des conditions juridiquement floues».
Panapress précisait déjà en juillet 2002 que «les conditions particulières de ce gisement imposent des contraintes d’exploitation tournant autour de 2 500 barils/jour». La production sur Remboué devrait démarrer en 2018 d’après Africa energy intelligence.