Bon nombre d’étudiants locaux éprouvent d’énormes difficultés à rentrer en possession de leur bourse notamment ceux domiciliés à Ecobank, et ce, depuis un mois.
Véritable calvaire vécu ces derniers temps par une poignée d’étudiants de l’Institution universitaire des sciences de l’organisation (IUSO) dont les comptes sont pour la plupart domiciliés à l’établissement bancaire panafricain, Ecobank. Malgré le rétablissement de leur bourse depuis le 8 mars dernier par l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG), l’établissement éprouve des difficultés à les payer sous prétexte que leurs comptes étaient endormi et qu’il fallait les réactivés.
Respectant les exigences de la banque en remplissant le « Formulaire de réactivation de comptes dormants » et présentant à celle-ci un exemplaire de l’attestation d’attribution de bourse selon le vœu de la banque, les étudiants s’étonnent tout de même de ce que leurs comptes ne soient toujours pas opérationnels.
Prisca Minkue Abagha, étudiante en master 2 à IUSO en filière management des organisations explique que lors de son premier contact avec la banque, on l’avait signifié que son compte devrait être réactivité une fois qu’elle aura suivi la démarche exigée. Seulement à ce jour, l’heure est au statut quo. Lassés de cette situation, des dizaines d’étudiants ont pris d’assaut hier, jeudi 13 avril courant, l’agence de Lalala où leurs comptes sont domiciliés, empêchant ainsi cette dernière d’assurer son service tant que leur situation ne sera pas réglée. Notre reporteur n’a pu recueillir la version de la banque vu que l’accès à la banque n’a pas été possible, vu que l’entrée était barricadée. Toutefois, si l’on s’en tient aux informations ventilées par les étudiants courroucés, l’agence aurait demandé de patienter car les comptes n’étaient pas encore approvisionnés par l’ANBG.
Curieusement, des étudiants expliquent que c’est la première fois qu’une telle situation se produit depuis que leurs comptes ont été transférés à Ecobank. Ce qui semble cependant incompréhensible est le fait que la bourse de certains étudiants, en particulier ceux inscrits en Master est annuelle, donc, renouvelées chaque année, et que malgré cette méthode de l’ANBG, les étudiants n’ont jamais été confronté à pareille situation. « Les années précédentes, une fois que l’ANBG avait signé nos attestions, il nous suffisait juste d’attendre un mois pour rentrer en possession de nos bourses », explique un étudiant qui a requis l’anonymat. Comment alors comprendre ce retard dans le paiement des bourses de ces étudiants ? Qui de l’ANBG ou d’Ecobank accuse du retard ?