Ce mercredi 12 avril 2017, le mouvement “Stop pillage”, présidé par Nicolas Nguema, avec la participation et le soutien de Marc Ona Essangui, secrétaire exécutif de Brainforest et Moukagni Iwangou, magistrat hors hiérarchie, a déposé une plainte contre Marie Madeleine Mborantsuo, président de la Cour constitutionnelle devant la Commission Nationale de Lutte Contre l’Enrichissement Illicite (CNLCEI).
La plainte déposée par le mouvement “Stop pillage” contre Marie-Madeleine Mbourantsuo porte sur des faits de blanchiment en bande organisée, délit d’initié, détournement de deniers publics, prise illégale d’intérêts et conflit d’intérêts.
La saisine de la CNLCEI par “Stop pillage” est faite sur le fondement des articles 3 et 28 de la loi n°2/2003 du 07 mai 2003, instituant un régime de prévention et de répression de l’enrichissement illicite en République Gabonaise.
Selon les propos du responsable du mouvement “Stop pillage”, l’enquête sur la Présidente de la Cour Constitutionnelle remonterait depuis 2005. Les résultats de l’enquête montrent bien que des détournements auraient été effectués lors de la construction du palais qui abrite actuellement la Cour. Le dossier semble être bien complet pour faire comparaître auprès de la Haute Cour de Justice la Présidente. Car chaque citoyen ayant le droit de traduire ou d’ester en justice un dirigeant lorsqu’il estime que ce dernier fait preuve de mauvaise gestion.
Cette initiative du collectif rentre bien dans le cadre de l’opération “Mamba”, lancée par Ali Bongo Ondimba. La question qu’on se pose aujourd’hui est celle de savoir pourquoi Mborantsuo n’a jamais été inquiétée. Existe-t-il au Gabon une justice à deux variables? Les autorités compétentes devraient se saisir de ce dossier afin d’édifier l’opinion nationale et internationale.
Quant à la Commission de lutte contre l’enrichissement illicite, les requérants n’attendent que la diligence. En outre, Nicolas Nguéma précise «nous demandons de porter le dossier auprès des juridictions compétentes pour que justice soit faite». Le Gabon étant un Etat de droit, «force doit rester à la loi» comme aiment si bien marteler les membres du gouvernement.