Les agents de l’Office central de lutte anti drogues (Oclad) ont interpellé, vendredi dernier au PK 13 précisément au quartier Bizango-rails, James Essandoh, un ghanéen âgé de 47 ans, au Gabon depuis plus de 25 ans et en situation irrégulière, avec en sa possession une importante cargaison de chanvre indien.
James Essandoh servait principalement de point focal aux fournisseurs, acheteurs, revendeurs et autres consommateurs de cannabis venant de divers horizons. Pris en flagrant délit par les éléments de l’Oclad, aux premières heures du matin, James Essandoh, agriculteur réputé à Bizango va passer aux aveux.
Il va tour à tour conduire les enquêteurs dans ses caches de chanvre indien disséminées dans la forêt située de l’autre côté des rails, en pleine forêt.
Une forêt où les enquêteurs vont braver tous les interdits, pour mettre la main sur la marchandise de sieur Essandoh, qui se composait de 41 ballots de cannabis, soit 10,5 kg d’une valeur d’un million deux cents mille FCFA.
Sur place, le mode de conservation va susciter de la curiosité chez les enquêteurs. Poursuivant l’interrogatoire, James Essandoh va citer trois agents de la Société gabonaise de services (SGS).
Ils viennent me donner le cannabis dans un véhicule de marque Toyota Hilux de SGS, armés de trois fusils à pompes, a-t-il dit.
Ils servent de croix de transmission entre les cultivateurs et autres gros vendeurs de cannabis dans les villes inondées par le cannabis venu de la Guinée équatoriale dont Cocobeach, Bitam, et Oyem, a précisé le mis en cause.
Selon le mis en cause, c’est grâce à leurs atouts de service, à savoir, l’uniforme, les fusils à pompe, la voiture estampillée SGS et l’ordre de mission pour assurer le recouvrement à l’intérieur du pays, qu’ils passent les points de contrôle le long des axes routiers Cocobeach-Libreville et Woleu-ntem-Libreville sans être inquiétés par les gendarmes et l’antenne provinciale Oclad Ntoum.
‘’Ils me livrent les colis à Bizango, je le dissimule dans la forêt avant que les clients viennent à moi une fois informés par les membres du réseau, récupérer leurs colis moyennant des espèces sonnantes et trébuchantes’’, a -t- il ajouté.
Il a été mis sous mandat de dépôt lundi, pour détention, vente illégale de produit illicite et défaut de carte de séjour. Les noms des trois agents SGS n’ont pas été livrés pour nécessité d’enquête. À suivre.