En 2010, assure Kadima Kalondji, représentant résident du FMI au Cameroun, en visite à Libreville dans le cadre d’un séminaire destiné aux hommes de médias de la sous-région, les réserves de change de l’espace communautaire s’établissaient à 6000 milliards de Fcfa.
Elles ont dégringolé depuis lors et se situent à 2000 milliards de Fcfa, soit une érosion de 4000 milliards de Fcfa en six ans. Ceci est la résultante de l’effondrement des recettes et de la chute des exportations pétrolières ainsi que de l’explosion des dépenses d’investissement public dans un contexte financier difficile et défavorable aux économies rentières.
La dette communautaire est, quant à elle, passée de 15% du PIB en 2010, à 45% en 2016. Cette dégradation va se poursuivre selon le diplomate en 2019 si les Etats n’adoptent pas un plan de redressement de leurs économies afin d’ajuster les dépenses publiques. Car, souligne Kadima Kalondji, les recettes pétrolières arrêtées à 20% du PIB en 2006, baisseront progressivement pour se situer à 5% du PIB en 2019.
Comme solution, l’institution de Bretton Woods préconise la rationalisation des dépenses d’investissements publics, en évitant un effet d’éviction sur les dépenses sociales prioritaires.
Il faut également réduire le recours aux emprunts non-concessionnels au profit des crédits concessionnels, plus avantageux et aux taux pratiquement nuls.