N’ayant pas obtenu le rétablissement de la prime de servitude diplomatique suspendue depuis 2015, les agents du ministère des Affaires étrangères ont décidé de cesser toute activité dès le 11 avril.
La grève des agents du ministère des Affaires étrangères lancée le 14 février, a pris une autre tournure, ce 11 avril avec l’arrêt des activités professionnelles.
La montée d’adrénaline est due au non rétablissement de la prime de servitude diplomatique suspendue en 2015. Selon Serge Ngomo, le Secrétaire général du Syndicat des agents des affaires étrangères (SAAE), depuis le lancement du mouvement de grève en février, plusieurs points de revendication tels que la réparation des ascenseurs ou la mise en circulation des bus de transport du personnel ont trouvé satisfaction, sauf le point relatif à la prime de servitude diplomatique.
Cette prime issue d’un fonds alimenté par les frais des visas et d’établissement de passeports. Elle est payée au personnel du ministère des Affaires étrangères par trimestre, à hauteur de 470. 000 francs CFA, pour les agents de catégorie A2 et 510.000 francs CFA pour ceux de la catégorie A1.
Il se trouve qu’avec l’instauration par le gouvernement de la prime d’incitation à la performance (PIP) en 2015, la prime de servitude diplomatique avait été supprimée. Seulement, depuis quelques mois, le personnel des Affaires étrangères ne perçoit ni la PIP ni la prime de servitude diplomatique.
Une situation que les agents affirment ne pas comprendre. D’autant que selon eux, «leurs collègues des ministères du Budget, de l’Economie forestière, et ceux de la marine marchande auraient perçu les primes liées à leur activité, il y a quelques jours».
Apres avoir rencontré le ministre le 7 avril, Pacôme Moubelet Boubeya leur a simplement signifié que le dossier de la prime de servitude diplomatique «est très avancé». Estimant n’avoir rien compris de cette réponse de Normand, les agents ont décidé de durcir la grève, en cessant toute activité. Le durcissement du mouvement de grève, a expliqué Serge Ngomo, «est un appel lancé à l’endroit du chef de l’Etat et du premier ministre, afin qu’une solution soit trouvée».
Les agents promettent de poursuivre la grève jusqu’à l’obtention du rétablissement de la prime de servitude diplomatique.