Décontractée, joviale et heureuse comme on l’a toujours vu sur scène, Annie-Flore Batchiellilys s’est offert un concert à l’Institut français de Libreville pour célébrer son cinquantième anniversaire.
D’entrée de jeu, la chanteuse, musicienne et compositrice gabonaise alliant les formes traditionnelles de chant au jazz et au blues a planté le décor avec un poème mettant en exergue son âge. D’un air taquin, elle a rappelé à l’assistance qu’«en 50 ans j’ai obtenu zéro milliard de droit d’auteur» pour décrire la situation précaire dans laquelle les artistes gabonais sont plongés depuis toujours.
Pour rendre hommage à cette femme qui l’a mise au monde en 1967 à Tchibanga, l’artiste a invité sa mère sur scène qui n’a pas manqué d’exprimer sa joie de l’avoir eu comme fille. «J’étais contente d’avoir enfin une copine après avoir enfanté des garçons» a-t-elle déclaré. Et de poursuivre : «lorsqu’elle a gagné son concours de chant, j’ai pleuré». Concours durant lequel elle avait été remarquée par Pierre-Claver Akendengue à qui elle a d’ailleurs rendu hommage. «Je vous remercie d’être là pour elle, vous êtes sa famille aujourd’hui» a-t-elle laissé échapper.
Sans transition, Annie-Flore Batchiellilys a bercé la salle avec différents rythmes, du titre “ À nos anges” en passant par Bissu Ngabu”, “Diboti” et “ Je t’invite”, la salle n’était plus que cris et joie. À ce jour, Annie-Flore est auteur de 9 albums et entend continuer son chemin.