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Affaire Mborantsuo : L’UPG réclame la vérité
Publié le mardi 11 avril 2017  |  Gabon Review
Jean
© Autre presse par DR
Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, Président de l’Union du peuple gabonais (UPG)
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Le président de l’UPG réclame la vérité dans l’enquête mettant en cause la présidente de la Cour constitutionnelle du Gabon pour détournement de fonds publics et blanchiment en bande organisée.


Désignée au rang des accusés par le parquet financier français dans une enquête pour détournement de fonds publics et blanchiment en bande organisée, la présidente de la Cour constitutionnelle du Gabon vient d’avoir la promesse manifeste de ne plus avoir le sommeil tranquille. Le président de l’Union du peuple gabonais (opposition) veut y voir clair. «Sans rien enlever à la présomption d’innocence, nous exigeons que toute la vérité soit faite», a indiqué Jean De Dieu Moukagni-Iwangou dans un message publié sur sa page facebook.

Si Moukagni-Iwangou qui évoque une action dans l’intérêt supérieur de la nation, brandit la Convention de Palerme contre la criminalité transfrontalière de 2010, à laquelle le Gabon a librement adhéré, il reconnait à la justice française le droit d’agir dans cette affaire. Celle-ci est «Parfaitement dans son rôle, pour traiter le renseignement et l’action contre les circuits financiers clandestins signalés sur le territoire français», a-t-il justifié, répondant du même coup au Premier ministre Gabonais qu’il dit être «commis à la sale besogne». Pour lui, Issoze Ngondet «sera parfaitement inaudible dans son plaidoyer fondé sur l’argument de la souveraineté nationale». En effet, Le premier ministre s’était offusqué récemment sur les ondes de Radio France Internationale(RFI) de l’intérêt prononcé des enquêteurs français pour cette affaire. «Les enquêteurs français n’ont pas d’autres choses à faire que d’enquêter sur la vie des personnalités politiques Gabonaises ?», avait-il lancé, les exhortant à «s’intéresser plutôt à ce qui se passe en France».

Jusqu’à présent l’intéressée ne s’est pas prononcée sur cette affaire, et très peu de personnes dans son entourage ne se risque à l’exercice. Pas même les entités judiciaires censées être interpellées par ces révélations, comme « la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite, l’Agence nationale des investigations financières, et la Cour des comptes au sein de laquelle on signale d’ailleurs le prochain élu à la cour constitutionnelle», rappelle le président de l’UPG.

Un brin ironique, ce dernier assimile l’attitude du «Gabon officiel» après l’élection présidentielle controversée de 2016 à celle des convives au déroulé d’un festin. «Le régime avait littéralement déjà sorti les flûtes et les violons, pour entonner l’hymne à la joie», a-t-il décrit. Selon Moukagni-Iwangou, « après l’utile saisine de la cour constitutionnelle, et sa futile interprétation de l’article 78 de la loi fondamentale, le Gabon officiel s’était tranquillement installé dans le confort d’une impunité institutionnellement organisée».

Toujours dans le même ton, le chef des upégistes voit dans le dialogue actuellement en cours convoqué par Ali Bongo une invitation du «petit peuple» à la table du régime. «Et comme toute prospérité doit être partagée, avec le petit peuple, on a appelé à un Dialogue sans tabou, pour que dans un large exercice d’enivrement libertin, des convives très enjoués puissent porter témoignage à la face du monde», a-t-il argumenté.

Et comme pour rappeler la phase de l’échange de cadeaux lors des festins, Moukagni-Iwangou estime qu’Ali Bongo et les juges constitutionnels n’ont pas dérogé au rituel. « Parfait échange de bons procédés, la décision n°003/GCC du 13 mars 2017 avait soigneusement consacré l’impunité du chef de l’Etat, pendant et après l’exercice de ses fonctions, et assujetti la poursuite des membres de son régime, parmi lesquels les juges constitutionnels, à la seule diligence de ce dernier», a-t-il dit.

Auteur : Alain Mouanda
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