Qui est invité à la phase politique ? Quelle est la portée juridique des décisions issues de ce dialogue? Comment seront traitées les contributions des acteurs des deux phases du dialogue national ? C’est autant d’interrogations qui ont nécessité les clarifications du ministre en charge du dialogue national, Francis Nkéa, le 10 avril 2017.
Pour que nul ne l’ignore et ne dise ne pas avoir été renseigné sur le format retenu pour la seconde phase du dialogue national consacrée aux acteurs politiques, le ministre en charge de ces discussions «sans tabou», s’est permis le 10 avril 2017, quelques clarifications sur la qualité des participants, ainsi que sur l’avenir réservé aux propositions qui sortiront de ces échanges censés panser les plaies nées de la crise post-électorale de 2016.
Selon le Francis Nkea, afin d’éviter le double emploi, les acteurs ayant participé à la phase citoyenne n’ont pas besoin de se réinscrire à la phase politique, du fait que «leur contribution sera prise en compte au même titre que celles de la seconde phase du dialogue».
Une dispense que les acteurs de la société civile ne semblent pas épouser au point de conditionner la remise du rapport final de leurs travaux, à une garantie de participation aux débats des politiciens. Une attitude un peu surprenante que le ministre en charge de ces discussions, a assimilé au «besoin de plus de per diem».
S’agissant de l’issue des contributions des acteurs des deux phases du dialogue national, celles-ci pour être applicables et obligatoires, devront être introduites, dans l’ordonnancement juridique du pays, pour qu’elles soient converties en textes de loi. «Ce ne pas ce qui va ressortir directement des synthèses et des rapports de la phase citoyenne ou ce qui ressortira directement de la phase politique qui fera l’objet des textes législatifs et règlementaires. Il se trouve que les pays a des institutions en place. Ce sont ces institutions qui vont procéder au filtre pour retenir les décisions à prendre», a précisé Francis Nkea, assurant que ces décisions revêtiront un caractère consensuel.
La seconde phase du dialogue national enregistre la présence de 54 partis politiques aussi bien de l’opposition et de la majorité s’ouvrira le 12 avril 2017 pour se clôturer le 10 mai prochain.