Les autorités gabonaises accordent une grande importance à la préservation des ressources naturelles et à l'utilisation saine des biens de l'État. Malheureusement, on trouve encore sur le terrain quelques agents véreux qui ne sont pas respectueux des règles établies et qui n'hésitent pas à détourner le matériel de l'État à des fins illicites. Tel est le cas d'un agent en contrat avec la Direction Générale de la Documentation de l'Information (DGDI) qui, en date du 2 avril 2014, au cours de son accident avec un véhicule de l'État, s'est retrouvé transporter une bonne quantité du gibier et des pointes d'ivoire.
Un agent des Eaux et Forets s’était rendu à OKOLASSI, à l’entrée de NOUM, sur les lieux de l’accident. Sur place, il découvrit que le véhicule accidenté contenait une grande quantité de gibier. Par la suite, il constata un jeune homme qui ramassait un sachet à l’intérieur duquel il y avait deux pointes d’ivoire. Après avoir récupéré l’ivoire, il informa la Direction Provinciale des Eaux et Forêts de l’Estuaire et les y a déposé.
Pour la Direction Générale de la Documentation de l’Information, l’agent en question avait sollicité de son chef, l’obtention du véhicule pour une course dans la ville de Libreville. La direction déclare qu’elle ne sait pas comment ledit véhicule s’est retrouvé hors de la zone de Libreville quand bien même ce véhicule était recherché depuis deux jours. Elle a d’ailleurs dépêché un de ses agents sur place afin de récolter plus d’informations et sanctionner l’agent concerné. Il est actuellement à l’hôpital, et devra répondre de ses actes comme tout citoyen, les fautes et délits étant multiples : trafic d’ivoire, abus de pouvoir, délit routier,...
Sans cet accident malheureux, il est probable que l’ivoire aurait été écoulé pour finir sa destination en Asie et principalement en Chine où la demande et le trafic d’ivoire sont importants. Des saisies majeurs de plusieurs tonnés d’ivoire réalisées dans le Monde (Togo, Malaisie, Hong-Kong) ont montré que l’origine était le Gabon, un des pays au Monde les plus touchés par le braconnage d’éléphants.
Deux jours après l’accident d’OKOLASSI, le 4 avril, une saisie de 4 pointes d’ivoire a été réalisée à l’aéroport de Franceville grâce à des agents de la DGDI. On voit malheureusement que les efforts des autorités et de certains agents sont parfois mis à mal par des collègues d’une même structure.