La répartition de la Prime d’incitation à la performance (PIP) ex fonds communs à l’ensemble des fonctionnaires qui n’en bénéficiait pas est devenue un véritable casse tête, a avoué, à demi-mots, le conseil des ministres tenu samedi dans la capitale sous la présidence du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba.
l a reconnu « des difficultés rencontrées dans sa mise œuvre » ce qui a conduit le chef de l’Etat de demander au Premier ministre chef du gouvernement, Daniel Ona Ondo « de réunir toutes les parties prenantes pour une solution concertée (…) dans le strict respect des lois en vigueur ».
Quelques 30 000 fonctionnaires gabonais bénéficieront désormais de ces fonds communs, selon une décision du gouvernement. En 2013, ils étaient seulement 9 000 bénéficiaires et ils se sont partagés 200 milliards de FCFA, selon le ministre du Budget, Christian Magnagna. Les bénéficiaires opéraient tous dans les régies financières, les administrations chargées de collecter les revenus de l’Etat.
Le président de la République, Ali Bongo Ondimba a estimé qu’il s’agissait d’une discrimination. Pour plus de justice sociale, il a donc décidé d’élargir l’assiette à d’autres fonctionnaires qui n’avaient pas de primes liées à leurs fonctions. Au lieu de 9 000 seulement, ils seront dorénavant 30 000 bénéficiaires. Cependant, en 2014, la dépense a été plafonnée à 100 milliards de FCFA ce qui pose des réels difficultés aux administrations chargées de décider des clefs de répartition.
Les fonds communs représentent un bonus versé une fois par mois ou par trimestre aux fonctionnaires des régies financières et d’autres administrations chargées de collecter les taxes et autres droits de l’Etat.
Ali Bongo Ondimba a décidé en février dernier de suspendre leur versement pour mieux les répartir en faveur de plus grand nombre de fonctionnaires.