Libreville – Le gouvernement est le principal responsable de la flambée des prix constatée sur les marchés, a affirmé Ibrahim Sendjet Mboulou, président de l’Organisation gabonaise des consommateurs (OGC).
« Ils n’ont pas suffisamment communiqué. Les commerçants véreux ont profité de l’entrée en vigueur de la Contribution spéciale de solidarité (CSS, ndlr) pour se faire du beurre », a soutenu le président de l’OGC.
« Il est inadmissible que des commerçants augmentent les prix jusqu’à 4 ou 5% alors que la CSS représente seulement 1% », s’est indigné Sendjet Mboulou.
Le défenseur des consommateurs souhaite que les 166 produits de premières nécessité exemptés de certaines taxes soient également exemptés de la CSS pour éviter de faire trop de mal à la population que l’on veut faire du bien lorsqu’elles tombent malades.
Depuis le 15 mars dernier, le gouvernement a ordonné à tous les opérateurs économiques d’appliquer un prélèvement de 1% sur tous les achats dans le cadre d’une nouvelle taxe appelée Contribution spéciale de solidarité (CSS). Les revenus de cette taxe doivent servir à financer l’assurance maladie universelle au Gabon.
« C’est un petit effort de solidarité sollicité auprès de toutes les personnes qui ont un pouvoir d’achat afin d’aider les personnes vulnérables à se soigner décemment », a récemment expliqué le ministre de la Solidarité nationale, Paul Biyoghe Mba.
M. Biyoghe Mba a ajouté que cette contribution doit pérenniser les activités de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNMGS) chargée de mettre en œuvre l’assurance maladie universelle au Gabon.
Depuis son lancement, la CNAMGS a toujours été alimentée par 10% du chiffre d’affaires prélevé auprès des opérateurs de la téléphonie mobile, 1,5% sur les transferts d’argent et les cotisations des travailleurs.
Après d’âpres négociations, les opérateurs de téléphonie mobile ont obtenu l’arrêt du prélèvement des 10% de leur chiffre d’affaires pour financer la CNAMGS d’où la mise en place de la CSS.