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Cherté de la vie : La responsabilité des opérateurs portuaires !
Publié le jeudi 6 avril 2017  |  Gaboneco
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© Autre presse
Une cliente faisant ses courses dans un supermarché
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Alors que les autorités tentent de venir à bout de la cherté de la vie en multipliant les exonérations des taxes, le phénomène persiste. De nombreux observateurs sont d’avis que le transit et le transport favorisent la persistance du phénomène.

La cherté de la vie au Gabon perdure et touche de nombreux ménages sans que véritablement des solutions idoines soient trouvées, et ce, malgré la volonté de l’Etat à y mettre terme. Pour beaucoup, l’implication des acteurs étrangers dans le transit et la logistique des marchandises à l’exemple du Groupe Bolloré à travers sa filiale la Société de Terminale à Containeurs du Gabon (STCG) qui jouit d’une convention de concession de 20 ans ou encore Gabon Port Management (GPM), filiale du groupe Porteck dont la concession cours jusqu’en 2025 serait la source du problème.

Au Gabon, les deux opérateurs détiennent chacun, l’exclusivité du service public dans l’étude de l’aménagement, la gestion et l’exploitation des ports d’Owendo et Port-Gentil avec comme activité principale, les opérations de manutention, chargement et déchargement des navires, transfert, déplacement, levage (…) et prestations liées aux opérations de l’import-export. Comment les activités de ces acteurs agissent-elles sur les prix et quelles peuvent en être les conséquences ?

L’ancrage aux produits importés

L’activité portuaire avec les ressources naturelles font partie des activités rentables du Gabon. Avec 80% de produits importés, le Gabon enregistre une moyenne annuelle en termes d’importation des biens et services de 38,7%. A l’inverse, le Gabon dépense chaque année 300 milliards de francs CFA en produits alimentaires. Contrairement à certains de ses voisins de la sous-région, l’activité portuaire joue pour beaucoup dans le dynamisme de l’économie gabonaise. Suivant cette représentation, la gestion des ports, la fixation des coûts de transport des marchandises ont une répercussion soit positive, soit négative sur les prix surtout les prix de premières nécessités c’est selon les modèles de gestion en vogue.

Du coup l’activité commerciale du moins les prix sont influencés entre autre par le jeu des opérateurs exerçants dans les ports et grossistes. « Pour 1 kg de riz importé, la manutention représente 32% du coût lorsque le camionnage entre en ligne de compte à hauteur de 25% du coût. Le transit, transport inclus, représente quant à lui en moyenne 20% du coût et les redevances portuaires 10%. Ainsi, si le kg de riz coûte 700 FCFA chez l’épicier, sachez que 500 FCFA seront consacrés au remboursement des coûts d’importation de la marchandise », révèle un analyste économiste approché par Afritelegraph. Cette répercussion sur le produit au détail suivra toute la chaîne de distribution avec comme corollaires des prix démesurés sur le panier de la ménagère.

La responsabilité de l’Etat

Le jeu des acteurs portuaires, grossistes et autres détaillants, n’est pas le seul facteur explicatif de la cherté de la vie. L’Etat a également sa part de responsabilité, car le contrôle et la régulation des prix ne sont pas toujours assurés. Ce qui peut expliquer qu’au Gabon un certain « laisser faire » et « laisser aller » s’est installé dans l’environnement commercial. Ainsi les actions entreprises par l’Etat à l’exemple de la perte de 11 milliards en 2012 pour limiter l’inflation passe inaperçues ou presque.

Michaël Moukouangui Moukala
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