Faisant suite à la mesure restrictive sur l’importation de viande en provenance du Brésil adopté par le gouvernement, les autorités brésiliennes, par l’entremise d’un communiqué publié au Gabon par leur ambassade ce 4 avril, ont tenu à rassurer sur l’affaire dite du « scandale de la viande avariée du Brésil ».
Ainsi, selon le communiqué de l’ambassade , sur les 4 837 unités de transformation de produits animaux ayant fait l’objet d’inspections sanitaires fédérales, seules 21 ont été impliquées dans les irrégularités de l’opération «Carne Fraca» révélée le 17 mars par la police fédérale. Ce qui, pour le gouvernement brésilien, constitue « des faits qui permettent de considérer les irrégularités sous investigation comme des cas isolés ».
Il revient par ailleurs sur les information faisant état de la mauvaise conduite des fonctionnaires du ministère de l’Agriculture lors de cette opération, soulignant que ceux-ci ont été suspendus. « Parmi les 11 000 employés du MAPA, 2 300 sont des inspecteurs travaillant à l’inspection sanitaire des produits animaux, mais seulement 33 d’entre eux font l’objet d’une enquête pour conduite inappropriée », souligne le communiqué.
Le gouvernement brésilien rappelle par ailleurs qu’en 2016, seul 853 000 expéditions de produits d’origine animale ont été réalisées. Et parmi celles-ci, «seules 184 expéditions ont été jugées non conformes par les autorités importatrices, souvent pas en raison de conditions sanitaires, mais pour des problèmes d’étiquetage ou de documentation incomplète».
Ce communiqué vient donc rassurer les autorités gabonaise et par la même occasion les populations. Ce scandale avait d’ailleurs contraint le ministre de l’Agriculture, de l’élevage, chargé du programme Graine, Yves Fernand Manfoumbi à suspendre les importations en provenance de ce pays, le 28 mars dernier. Dans le même cadre l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (AGASA) avait procédé à la saisie de 5 conteneurs de viande importée du Brésil.