Au Gabon, le chômage est de l’ordre d’environ 20%, soit un tiers de la population active totale. Un phénomène qui s’est accru au fil du temps. Pour répondre à ce besoin, un code de sécurité sociale a vu le jour. Seulement, la population active n’a jamais bénéficié de certaines facilités. Désormais, le nouveau code sécurité sociale prévoit une allocation chômage.
Il aura fallu attendre quarante-deux ans pour toiletter voire reformer l’ancien code de sécurité sociale datant des années 70. Ainsi le nouveau code s’intéresse, outre les aspects propres à l’exercice d’une activité et les obligations patronales et salariales à la situation du chômeur. Aujourd’hui, avec le nouveau code de sécurité sociale dont la vocation première est de faire face à la « situation de détresse et de paupérisation vécues par les populations, en raison d’un accroissement démographique très marqué », les chômeurs sont pris en compte.
La réforme est d’autant plus urgente que le taux de chômage en hausse (+20%) depuis quelques années et l’accroissement de la population des chômeurs due à l’effet d’entraînement impulsée par la crise du secteur pétrolier explique des nouveaux mécanismes. Le nouveau code offre ainsi des garanties pour les chômeurs avec notamment la création d’un compte d’épargne chômeur, un fonds de solidarité et d’activation de l’emploi, une allocation chômage…
Origines du financement
Selon les statistiques de la Banque mondiale, en 2014, la population active au Gabon représente environ 645 000 individus soit, une évolution de 50% en quatorze ans (345 000 en 1990). En prenant le taux de chômage de +20% à l’arrivée et établissant des calculs, le nombre de chômeurs représente plus de 120 000 individus. Ce qui parait trop pour un pays comme le Gabon à taille démographique moyenne.Le nouveau code permettra de surmonter ces difficultés. Ainsi, un travailleur qui perd son emploi devrait bénéficier d’une allocation chômage le temps que ce dernier trouve un nouvel emploi. Quant aux financements, à l’exemple de l’ancien code, ils proviendront des cotisations.
Avec ce nouveau code, des nouvelles perspectives sociales s’ouvrent peut-être au Gabon puisque des démarches similaires ont déjà été expérimentées dans biens des pays et avec des résultats satisfaisants.